La page facebook compte maintenant plus que 90000 fans et c'est un grand nombre enregistré seulement en quelques jours .
La charte publiée dans l'un des onglets de la page est claire et indique que la page est un espace ouvert à tous les opinions dans le but d'informer les internautes sur l’action du Ministère dans le cadre de sa mission et à favoriser le débat public .
L'initiative a été apprécié par plein de monde , c'est la première initiative dans son genre .Ce genre de communauté virtuelle permet à une population locale ou éloigné d'échanger des idées et de partager des publications et les commenter .
Dans ce genre de pages , le cyber animateur joue un rôle majeur et a pour but de modérer les participations et avancer le débat .
Comme l'indique la charte de page et l'ensemble de ses objectifs , les buts se résument à favoriser un débat public dans les limites du respect et de la démocratie , autrement c'est l'établissement des bases de la démocratie au sein d'une communauté virtuelle : Un pas vers la cyberdémocratie .
Comme mentionné sur wikipédia :
La cyberdémocratie est un concept basé sur l’utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC), comme l’Internet, afin d’améliorer le processus démocratique au sein même d’un pays démocratique.Les différence entre Internet et les moyens de communications traditionnels ont favorisé le réseau virtuel comme le moyen de communication le plus adapté .
Il est cependant difficile de parvenir à un débat démocratique car il faut gérer les litiges des discussions, certains participants ayant parfois recours à la violence orale et c'est ici que parvient le rôle du modérateur et la responsabilité du citoyen ainsi que son respect aux valeurs éthiques et morale de sa cyber-citoyenneté .
La cyber-citoyenneté est un phénomène post-moderne qui s'est développé avec les outils de communications de plus en plus sophistiqués vers une interaction mediathico-politique émergeant au contact virtuel .
On a tous été surpris par les dernières manifestations virtuelles , et bien que virtuelles , ces actions ont eu des effets sur le monde réel en faisant de la pression et en revendiquant des droits . Vous savez bien que beaucoup d'exemples existent et que je suis précisément en train de parler de l'exemple tunisien .
Durant cette présence citoyenne active , on a remarqué qu'aucune institution n'est intervenue en premier lieu , tout était spontané et c'est la réaction des citoyens qui a bouleversé l'ordre en influant peu à peu l'opinion publique .
En effet plusieurs définitions de cyber-citoyenneté existe et se divisent en classique et moderne .Les défendeurs de ce concept voient qu'un modèle basé sur l'éthique s'impose , l'utopie est très présente dans cette éthique et elle est fortement liée à l'intelligence collective et la conscience citoyenne .
Même si cette conscience est limitée par les effets de groupes (conformisme, crainte, fermeture ..) ces effets restent plus destructives dans un modèle de travail collaboratif et non pas une intelligence collective.
Mais cela ne veut pas dire qu'une intelligence collective n'est pas limité .
J'ai lu dernièrement un écrit qui parle de l'enseignement de la cyber-citoyenneté et j'étais attiré par un rapprochement entre l’éthique hacker et la citoyenneté dans le virtuel .
Il faut mentionner ici que le mot hacker varie de sens selon le contexte , ici l'auteur veut parler des contributeurs et défendeurs du libre et des logiciels libres.
Le modèle de l'hacker serait né sur internet et par les interactions de personnes qui considèrent que les logiciels et, par extension, la connaissance, sont, comme l’air et l’eau, une propriété collective, et que tous devraient pouvoir en jouir gratuitement , autrement : librement .
Comme le code source de Linux est ouvert à tout le monde , c'est à dire qu'il peut être modifié et redistribué à condition qu'il soit toujours libre quelques communautés au début ont soutenu ce projet tel que GNU . On voit actuellement le nombre important des contributeurs , tout un phénomène social de partage de travail et de bénéfices . La force de la communauté de l'open source fait donc le meilleur exemple d'une activité citoyenne sur le réseau virtuel , poussé par le partage et par toute une philosophie et idéologie ayant un but en commun . Dans notre cas , le but en commun est la démocratie .
L’utilisation des TIC peut améliorer le processus de la démocratie , puisque c'est un outil ouvert à tout le monde et qui trouve une popularité chez les jeunes tunisiens . Nombreux sont les pays qui emploient la cyberdémocratie , et qui expérimentent un espace public ou un système de vote électronique .
Les jeunes trouvent que les systèmes de vote et de partage traditionnelles sont peu pratiques et sont par contre d'une grande participation dans les espaces électronique .
Le défi pour le gouvernement est de développer les outils et de s'adapter aux attentes et au processus de la cyberdémocratie .
Employer les nouvelles technologies ne se limite pas qu'à ça , d'autres domaines existent tel que la gouvernance d'internet (e-Gouvernement) ou bien les compagnes électorales (Rappelons nous de l'exemple d'Obama et de sa compagne sur le web).
Le développement de ces concepts est toujours au stade embryonnaire, même si elles ont déjà créé une forte controverse et pression à travers les gouvernements du monde .
Le gouvernement ,ainsi que le citoyens sont responsables de l'avancement que peut connaitre le processus de la démocratie grâce aux outils de la cyberdémocratie et la gouvernance d'internet .
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