Mais face à la mobilisation des LGBT israéliens, le ministère de l'Intérieur a renoncé à son expulsion.
Les autorités d'Israël ont en effet suspendu le 11 février 2010, l'expulsion de Thomas Schmidt, ressortissant allemand, partenaire d'un garçon assassiné dans une tuerie sanglante en 2009.
L'annonce de ce renvoi, le 9 février dernier, avait déclenché un tollé et indigné les leaders des associations gay israéliennes.
L'histoire commence en 2008 quand Thomas Schmidt, âgé de 27 ans, désire devenir le partenaire officiel du citoyen israélien Nir Katz.
Il engage une procédure très complexe.
Mais, à peine un an plus tard, un drame arrive dans le couple.
Un homme masqué ouvre le feu sur le centre LGBT, tuant ainsi deux personnes, Nir Katz, âgé de 26 ans et Liz Tabarshi, une jeune fille de 17 ans.
C'est la plus grande tragédie pour la communauté LGBT de
Tel-Aviv, qui est alors en deuil.
A ce jour, la Police n'a toujours pas retrouvé le tueur et l'enquête continue.
Trois ans plus tard, Thomas Schmidt attire malgré lui les regards.
Venu il y a quelques semaine au ministère de l'Intérieur pour renouveler son visa, il essuie un refus.
Sabine Haddad, la porte-parole du ministère annonce alors que le visa de Thomas Schmidt a été déjà renouvelé pour neuf mois par le Comité spécial humanitaire qui cette fois-ci a décidé de mettre fin à son séjour.
C'est alors que la polémique monte.
Nirit Moscovitch de l'Association des droits civils d'Israël, qui défend les intérêts du jeune homme, déclare "Schmidt vit en Israël depuis 2004 et veut rester dans le pays. Il s'est rapproché de la famille de Nir Katz et a arrêté tous contacts avec sa famille en Allemagne".
Selon lui, "Israël annonce à la première occasion à quel point il est ouvert et accueillant pour la communauté gay. Il a l'occasion de le faire aujourd'hui".
L' appel a été visiblement entendu.
Alors que Thomas Schmidt avait jusqu'au 20 février pour quitter le territoire israélien, le ministère de l'Intérieur a annoncé que son autorisation temporaire de résidence était prolongée, en attendant que son sort soit revu et définitivement décidé.
Seigneur, merci pour l'humanité de la Justice.