Pour un bibliophile la visite d’une ville passe bien sûr par l’exploration de ses ressources livresques. A Metz, cela partait pourtant bien, avec les traces de cédules de 1220 écrites en français. Hélas, la ville ne fût pas épargnée par les invasions et les guerres multiples des derniers siècles, provoquant la fuite ou la destruction des plus belles bibluothèques...
Metz, autrefois ville de garnison de l’Est et d’industrie lourde souffre encore aujourd’hui d’une image aussi fausse qu’imméritée. J’ai découvert une ville animée, aérée d’une grande richesse et diversité patrimoniale, des thermes antiques au centre d’art contemporain en passant par la vieille ville médiévale, les demeures du XVIIIe et les Kolossalllles constructions impériales. Les riches musées de la cour d’or recèlent une plaque de reliure en ivoire et la reconstitution d’un atelier d’imprimerie avec une presse à bras.La médiathèque offre dans son hall une autre presse bien plus moderne mais hélas aucun livre n’est exposé aujourd’hui. On peut néanmoins acquérir quelques catalogues d’expositions sur la reliure contemporaine, la photo ou l’enluminure.Au bas de la vieille ville on découvre le coin charmant où Rabelais séjourna.En face un bouquiniste généraliste, fort dépourvu de livres anciens cependant. Non loin, rue des Allemands une vaste devanture de relieur et un peu plus loin encore, un autre bouquiniste que j’espérais (sans trop y croire) un peu plus riche en curiosités hélas fermé ce jour là.
À quelques pas de là chez un antiquaire je découvrais un bois gravé représentant un oiseau; consolation de bibliophile en goguette.Lauverjat
P.S.: personnellement, je déconseille ce relieur, fort sympathique c'est certain, mais auprès duquel il m'a fallu plus d'un an pour récupérer un livre laissé en dépôt pour une restauration, après de multiples atermoiements, fausses promesses, etc. Je prends rarement position, mais je le fais pour une fois. Hugues