S’il y a bien quelque chose de fascinant aux Etats-Unis, c’est le large choix de readers proposé aux lecteurs. On trouve de tout : Kindle, Sony Reader, Nook, Aluratek, Pocketbook, Kobo eReader etc. D’ailleurs, cette dernière marque est particulièrement présente, en particulier dans les magasins de son actionnaire principal, Borders. Les fameux e-Area (zone de lecture numérique chez Borders) mettent en avant ce reader dans deux configurations : le modèle de base et le modèle WiFi. Et les prix de vente sont des plus intéressants : 79,99$ pour la version USB et 99,99$ pour celle avec WiFi. Aux USA, les appareils de lecture entrée de gamme ne sont pas équipés d’écrans LCD mais d’écrans en papier électronique ! A titre de comparaison, la première tablette Android proposée par Borders est vendu pour environ 200$.
Et pour ce prix, le reader est de bonne qualité. Les plastiques sont solides et agréables au toucher, tandis que l’interface est plutôt réactive. Sur l’appareil de démonstration utilisé pour le test, je n’ai pas noté de ralentissements particuliers, sauf à l’ouverture d’un ebook (comptez quelques secondes à ce moment là).
La navigation se fait à l’aide d’un pad en plastique souple, qui n’est pas désagréable à l’usage. Cependant, je n’ai pas pu juger de la durée de vie de cette pièce mais elle risque d’être la partie du reader qui vieillira le plus vite (au risque de ne plus pouvoir utiliser le reader…). Mais à 79,99$, il ne faut peut-être pas trop en demander. Le reader est compatible avec les formats ePub et PDF. Le rendu est identique à celui de l’application Kobo (pour iPad/iPhone, Android, PC/Mac etc.) donc pas de soucis sur la qualité d’affichage des ebooks.
La version WiFi est une alternative intéressante au Kindle d’Amazon. En effet, sur le papier, les deux readers ont quasiment les même caractéristiques techniques, si ce n’est l’écran E-Ink Pearl, absent du Kobo qui se contente d’un Vizplex. Mais pour 40$ de moins, on ne peut pas en faire un reproche. Reste que les fonctionnalités du produit sont plus limitées que celles d’un Kindle : pas d’outil de prise de notes, de partage sur les réseaux sociaux ni d’accès à une offre de contenus de presse. Enfin, la catalogue d’Amazon reste quand même bien plus important que celui de Borders.
Au final, le Kobo eReader, dans ces deux versions, est un entrée de gamme très intéressant et que l’on a tout intérêt à ramener dans une valise lors d’une virée aux Etats-Unis. En effet, avec le taux de change, le Kobo eReader USB revient à une soixantaine d’euros hors taxes. L’interface en anglais rebutera peut-être certains mais à ce prix, on aurait tort de s’en priver. Un bon produit qui n’a pas échappé aux américains attentifs à la bonne affaire. En effet, la société Kobo a annoncé un bénéfice en progression au dernier trimestre, grâce à son offre numérique et ses readers E-Ink (+14% de recettes en un an, plus de détails sur TheBookseller). Finalement, Kobo Books n’a pas grand chose à envier à Amazon.