Voici donc le second spectacle de l'humoriste-comédienne belge qui a démarré le mois dernier au Petit Montparnasse.
Avec la bienveillance, la générosité et la justesse qui la caractérisent, jouant remarquablement avec le public (nous avions déjà évoqué ici sa faculté à faire disparaître le quatrième mur et à nous inclure dans le spectacle), corporellement très douée, Virginie Hocq campe une galerie de personnages fort bien dessinés ayant tous un grain, pas forcément visible au premier abord, qui ne tardent pas, une fois les situations posées, à dévisser pour basculer dans une certaine folie, frôlant souvent le trash. On pourra d'ailleurs regretter que cela n'aille pas toujours assez loin de ce côté là, car on en sent l'envie comme la possibilité.
Elle devient tour à tour une petite fille, plus si naive que ça, adressant au Père-Noel une liste de cadeaux conséquente en échange de la promesse de ne plus regarder Maman et le plombier par le trou de la serrure de la chambre lorsque Papa n'est pas là, une femme quelque peu nymphomane ne contrôlant soit disant plus son corps à la suite de multiples opérations de chirurgie esthétique (les fesses, les seins et la bouche n'en faisant qu'à leur tête), ou encore un clown d'hôpital absolument infecte avec les gosses, sans oublier une institutrice se mettant involontairement à nu devant ses élèves, au sens propre du terme (assez irrésistible). Signalons enfin une évocation et une comparaison avec l'homme de nombreux animaux franchement savoureuse. Il faut la voir courir après son sac à main comme un chien après sa laisse, c'est réellement tordant.
Dans la lignée du premier spectacle, Virginie Hocq séduit et convainc sans difficulté, même si on peut lui souhaiter, à l'avenir, d'assumer et tirer davantage ses excursions dans le trash-piquant-dérangeant qui contrastent et fonctionnent merveilleusement avec sa gentillesse affichée.
Une artiste à découvrir absolument. A revoir probablement. A suivre certainement.