Il est vrai que, depuis son retour au Brésil, Ronaldo faisait la une des journaux pour ses soirées nocturnes et ses barbecues qui le faisaient ressembler à Demis Roussos. Sans parler de sa soirée très médiatisée d’Avril 2008 à Rio dans un motel minable avec 3 travestis… Avec les Corinthians, Ronaldo n’aura pas réussi son objectif de remporter la plus prestigieuse compétition sur le continent américain. C’est un peu l’histoire de la carrière de Ronaldo : il ne s’est jamais trouvé au bon endroit au bon moment.
Pourtant, avec 350 buts marqués et une moyenne énorme de 62 buts en 97 sélections avec le Brésil, Ronaldo a bien le droit de figurer au panthéon de l’histoire du football. Il a été élu footballeur de l’année par la FIFA à seulement 20 ans ! Il a remporté deux fois le ballon d’or et est devenu en 2006 le plus grand buteur (15) de l’histoire de la coupe du monde.
Pas aussi élégant que Zidane
Pour ceux qui ont connu le Ronaldo de Barcelone, il était tout simplement un attaquant inarrêtable, doté d’une puissance et d’un coup de rein hors du commun qui le mettait hors de portée des défenseurs adverses. Certes, il n’était pas aussi élégant que Zidane ou aussi inventif que Lionel Messi mais il était capable de faire lever la foule adverse comme cette soirée de 2003 à Old Trafford où il inscrit un hat-trick face à Manchester United.
Victorieux à 2 reprises de la coupe du monde avec le Brésil (1994, 2002), Ronaldo aura toujours fait le mauvais choix au niveau des clubs. Ou plutôt mal choisi son moment. En 1997, il quitte Barcelone sur une victoire en coupe des Coupes mais échoue pour le titre face au real de Capello. Il part pour l’Inter où il remporte une Coupe de l’UEFA en 5 saisons, échoue à plusieurs reprises face à la Juve pour le titre de champion tandis que le club interiste ne brille guère en Champion’s League.
En 2002, on pense que son transfert au Real Madrid, qui vient de gagner la ligue des champions, va lui permettre de décrocher le graal européen. Las, il rejoint le club espagnol au moment où les galactiques subissent la montée en puissance de Barcelone et n’arrivent plus à s’imposer sur la scène européenne. En 2006, Capello le trouve trop gros et lui préfère le moins talentueux mais plus en forme hollandais Van Nistelrooy. Un an plus tard, Ronaldo part au Milan AC qui vient de remporter la ligue des champions. Mais une fois encore, « Il fenomeno » arrive dans un club avec des stars vieillissantes et incapables de reproduire cet exploit.
Après s’être de nouveau pété le genou (3 fois dans sa carrière en Italie), Ronaldo retourne au pays. Il ne gagnera jamais la ligue des champions ni la copa libertadores. Dans l’histoire, s’il n’est pas au niveau d’un Pelé, Cruyff ou Maradona, on le mettra au niveau en-dessous en tant qu’un des plus grands attaquants de l’histoire du foot. Pour les plus jeunes, il faudra se remémorer ses exploits sur youtube…