Vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe à Draguignan , près de Tour de l’Horloge , une maison historique digne d’intérêt, la maison du bourreau .
La maison , d’hier à aujourd’hui
Cette maison a abrité le bourreau (et sa famille) au temps où la guillotine était en exercice pour couper la tête des criminels. C’est dans le jardin de ladite maison qu’avaient lieu les exécutions… Lorsque les exécutions furent centralisées à Paris , l’appartement de fonction devint obsolète. La maison fut vendue à un particulier, puis d’autres particuliers se succédèrent… En 1981, M. Soldani, maire de l’époque racheta la maison du bourreau.
« L’idée était de lui redonner son aspect d’origine, tel que l’avait imaginé l’architecte Esprit Lautain, à qui l’on doit d’ailleurs la préfecture. Et d’en faire un lieu indissociable de la tour de l’Horloge » explique Pierre-Jean Gayrard.
La restauration attend encore…La maison du bourreau est donc depuis propriété de la ville. Or, vous savez que les poches de tout un chacun sont vides, celles des communes aussi et celles de l’Etat , n’en parlons pas ! (Les dictateurs amassent , eux, des fortunes considérables; l’histoire récente nous l’a encore montré)…La municipalité actuelle de Draguignan a donc décidé de mettre en vente la maison du bourreau pour 160 000 euros.
Comme toujours dans ces cas-là , la riposte ne s’est pas fait attendre. Il faut sauver la maison du bourreau et la transformer en musée. Tel est l’objectif de Pierre-Jean Gayrard, féru d’histoire et pilier de la Société d’Etudes de Draguignan.
« Savez-vous justement que l’on a construit cette maison du bourreau vers la fin du XVIIe siècle, pour installer et servir d’abri à la guillotine, qui fonctionnait jusque-là devant la tour de l’Horloge, à l’époque où Draguignan était préfecture et une place importante de la justice ? »
« Ce sont plus de cent têtes qui ont été coupées ». Brrr ! Si plusieurs bourreaux y ont habité et officié pendant des années, c’est le nom du dernier que l’histoire retient. Il s’appelait Jean-François Heidenreich. Il a fini sa carrière à Paris, suite à une décision du ministère de la justice décrétant en 1851 qu’il n’y aurait plus d’exécuteurs départementaux.
Pierre-Jean Gayraud va lancer une souscription, afin que cette demeure soit rachetée par “l’Association française pour l’histoire de la justice” dont Robert Badinter est membre d’honneur.
Source : Var-Matin - 13 février 20111
Video : La guillotine , comme si vous y étiez..Horrible !
Date de la dernière exécution : 1977
Abolition de la peine de mort en France : 1981
Article à lire : Sauvons la maison du bourreau
Adresse à connaître : Société d’Etudes Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var
21, Allées d’Azémar 83300 Draguignan
Tél. 04 94 68 38 32
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