Vous avez tous vu et su qu'en Algérie, samedi, il y avait eu une grande manifestation avec un grand redéploiement de policiers pour interdire tous les accès ( 30000!) Mais ce que vous n'avez pas vu et et ne savez pas c'est le compte-rendu et l'analyse de cet évènement par le journal EL Moujahid. Cela vaut son pesant de cacahuètes! A vous d'en juger en parcourant ce coupé-collé de leur site officiel. Une belle mascarade. Un déni. C'esdt bien le carnaval des hypocrisies! Après la Tunisie, après l'Egypte: l'Algérie?
La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune a affirmé hier, que les Algériens "n'ont pas adhéré" samedi à Alger à la marche non
autorisée.
Intervenant à l'ouverture de la session ordinaire du bureau politique du PT, Mme Hanoune a indiqué que "la non adhésion des Algériens à cette marche organisée par le Rassemblement
pour la culture et la démocratie (RCD) était prévisible", soulignant que "les citoyens sont capables de distinguer entre les positions des différents partis
politiques".
"Lorsque les citoyens veulent participer à des marches, rien ne peut les arrêter, ni barrages sécuritaires ni forces de l'ordre public", a-t-elle soutenu, ajoutant que " les
travailleurs ne participent pas à une marche à laquelle appelle un parti de droite".
La SG du PT a salué l'attitude "digne" observée par les officiels, saluant "la discipline dont ont fait preuve les forces de l'ordre qui n'ont pas eu recours à la
répression".
Cependant, elle a estimé que "le déploiement des forces de l'ordre public était important, anachronique et injustifiable". Mme Hanoune a appelé de nouveau à "la levée des restrictions sur
l'activité politique, notamment par l'autorisation de marches à Alger, car "la crainte systématique d'un éventuel dérapage est infondée, d'autant que la police est capable de
faire face à toute situation". "La liberté est un facteur d'ordre et non d'anarchie", a-t-elle estimé, car "elle permet d'écarter les conspirateurs et de révéler la position réelle
de chaque parti politique".
Elle a appelé le gouvernement "à faire confiance à la capacité du citoyen à distinguer entre ce qui le sert et ce qui ne le sert pas", réitérant son appel à la levée de l'état
d'urgence. "Le Président Bouteflika n'est ni Ben Ali, ni Moubarak et détient le pouvoir de prise de décisions pour restaurer la confiance entre les citoyens et le pouvoir",
a-t-elle affirmé.
La SG du PT a critiqué la manière dont certains médias étrangers avaient traité la marche, défiant "la chaîne qatarie Al-Djazeera de couvrir une quelconque manifestation au
Qatar ou que la chaîne Al-Arabiya fasse de meme en Arabie Saoudite".
Elle a souligné que la chaîne "France 24" devrait également annoncer que 6 millions de Français étaient sortis dans la rue pour réclamer l'annulation de la décision relative au
relèvement de l'age de départ en retraite de 60 à 62 ans", qualifiant ces chaînes d'"antidémocrates". Par ailleurs, Mme Louisa Hanoune a évoqué la note du Fonds monétaire
international (FMI) concernant l'Algérie estimant qu'elle était synonime de "pression" sur l'Algérie" car elle demande de limiter les augmentations des salaires de la fonction
publique, de réduire les dépenses publiques, et considère que les mesures prises par le gouvernement pour protéger l'économie ne sont pas incitatives à l'investissement étranger. Elle a
réitéré, en outre, son appel au Président de la République à convoquer des élections parlementaires anticipées "pour la mise en place d'une souveraineté populaire transitoire",
l'amendement de la loi électorale et la séparation du monde des affaires de la politique. D'autres part, Mme Hanoune a abordé l'ordre du jour de la session ordinaire du bureau
politique du parti réuni pour discuter du plan d'action de son parti pour la prochaine étape. Elle a souligné dans ce sens que la session axera ses travaux sur la création des
comités populaires au niveau des quartiers dans le but de recenser les revendications et préoccupations des jeunes et des différentes catégories
sociales.
La secrétaire générale du PT a indiqué dans ce cadre que son parti oeuvre à "la mise en place d'un cadre réglementé de la dynamique sociale latente qui prend forme à travers des
grèves et des protestations légitimes". "Une dynamique qui dénote, selon elle, de la bonnes santé de la société".
Le bureau politique "discutera de la question des comités populaires pour parer à toute éventualité en vue d'encadrer cette dynamique et revendiquer des solutions algériennes",
a-t-elle affirmé, avant d'ajouter qu'il "est temps que la parole revienne au peuple". Evoquant la situation internationale, Mme Hanoune a d'abord félicité le peuple égyptien
pour "ses réalisations", indiquant que le PT suivait avec prudence "le coup d'Etat blanc en Egypte". Elle a estimé que les révolutions tunisienne et égyptienne ne signifiaient pas
l'annonce d'une révolution arabe" car, a-t-elle expliqué, les situations socio-politiques "diffèrent" d'un pays à l' autre. La situation dans les deux pays et en Algérie "n'est pas
identique. Même si le partage des richesses en Algérie est inique, il ne l'est pas de la même manière qu'en Tunisie et en Egypte. De même que la nature de la corruption
en Algérie est différente de celle existant dans ces deux pays", a-t-elle encore soutenu.
APS