In the mood for Angkor

Publié le 14 février 2011 par Celineakavps

Il n est pas rare de voir 50 tuk-tuks, 10 autocars, 5 voitures et 3 bicyclettes envahirent les parkings des temples d Angkor. Essentiellement ceux du "Petit Tour". Les principaux, quoi ! Alors evidemment, dans ces conditions, il est mal aise de ressentir les atmospheres singulieres que degagent ces chefs d oeuvres architecturaux, dates du 9eme au 15eme siecle, symboles de la magnificience de l ancien empire khmer (et fierte du peuple cambodgien).


Pour le lever du soleil, a 6h du mat', ce sont entre 500 et 1000 touristes qui se pressent quotidiennement a Angkor Vat, le "plus grand edifice religieux de la planete", delaissant ainsi tous les autres et notamment, le Bayon. Le Bayon et ses 216 visages aux sourires enigmatiques. C est ainsi que j ai pu litteralement, apres une heure de velo dans la nuit noire, jouir du Bayon de 6h a 7h... seule !!! Incroyable sensation que d errer dans les dedales du temple deserte, comme epiee par Dieu himself (Quoi ? Ca me rend perchee ?) . Force est alors de se demander ce qu on fiche ici. Loin de  la raison... avant de se contenter du magique instant present. De combien d instants presents aussi uniques a-t-on le droit en une seule et meme vie ? Y a-t-il un quota a ne pas epuiser avant la retraite ? Bref ! Apres le Bayon en solitaire, j ai continue de pedaler jusqu au temple Ta Prohm (celui qui est dans la jungle) sauf que erreur fatale, j ai pris le temps de petit-dejeuner et la foule m a rattrapee, que dis-je : happee. Tant est si bien que j ai rebrousse chemin, fantasmant sur un Angkor Vat vide au coucher du soleil quant tous s amasseront au Bayon...


(Visiter les temples d Angkor etait un reve d ado et ouf... malgre les attentes, je ne suis pas decue : j ai pu m impregner des atmospheres sans avoir a jouer du coude en optant pour realiser le "Grand Tour" en sens inverse, grimper les marches de Phnom Bakheng sous le cagnard entre 12h et 13h, demander aux gardiens de chaque temple quelles sont les heures creuses pour revenir plus tard et fuir Angkor Vat a l aube... Ce petit jeu du "ne pas etre a la bonne place au bon moment" signifie point de jolies lumieres ni de belles photos aux couleurs etincelantes mais qu importe, je kiffe quand meme !)

(Ce n est pas que je n aime pas les touristes. J en suis une. Mais ne pas avoir a occulter de mon champ de vision et auditif des centaines de mes semblables m aident a  mieux apprecier les lieux. D autant plus que je suis ni historienne ni archeologue.)