Le développement durable entre au musée

Jeudi 10 février dernier, le musée du quai Branly a concrétisé son engagement en faveur du développement durable en apposant sa signature pour l’adoption de la fameuse charte Développement durable des Établissements et Entreprises publics. Il s’engage à renforcer les exigences du développement durable dans ses activités de sauvegarde et de transmission du patrimoine, sa gestion du bâtiment, ses échanges internationaux, ses actions solidaires et sa mission d’accueil du public. Il rejoint ainsi les 54 organismes publics déjà engagés au sein du Club des Établissements et Entreprises publics. Cette charte s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement durable 2010-2013  qui a été adoptée le 27 juillet 2010.

• Un musée aux démarches engagées

Dès sa création, le musée du quai Branly a intégré des démarches engagées en matière d’éco-conception et de politique sociale pour :

- Améliorer sa performance énergétique
Les systèmes d’éclairage installés par le musée sont très performants et permettent de régler efficacement l’éclairage en fonction des besoins et d’optimiser le temps de vie des sources lumineuses. Un exemple parmi tant d’autres : la surface du jardin, estimée à une superficie de 17500 m² ne consomme que 1,4 Watt/m² au lieu des 50 Watts exigés par les normes nationales.

- Favoriser l’accessibilité des personnes en situation de handicap
Audio-guide, boucle à induction magnétique (BIM), guide vidéo en langues des signes, documentations spécifiques intègrent au maximum l’ensemble des besoins de tous les types de handicap – moteurs, sensoriels, cognitifs, psychiques.

- Généraliser l’accès à la culture
Le musée travaille en collaboration avec les associations en faveur des publics du champ social, et mène des actions ciblées dans des établissements d’étude en zone d’éducation prioritaire pour rendre ses animations accessibles. Il conduit aussi des initiatives « hors les murs » pour sensibiliser des publics dits « empêchés » (hôpital Necker, maisons de retraite et Maison d’arrêt de la Santé).

- Poursuivre au mieux le tri des déchets
Le musée prévoit le recyclage des matériaux utilisés pour ses 10 expositions temporaires annuelles – matériel d’exposition, éléments de constructions des scénographies…

• Un engagement qui se renforce grâce à la Charte

Fruit des travaux du club développement durable des établissements et entreprises publics et rédigée collégialement, la charte développement durable des établissements et entreprises publics est l’expression d’une démarche volontaire de progrès. Elle incite les organismes publics à transposer la stratégie nationale de développement durable dans leur propre stratégie.

La signature de cette charte engage le musée du quai Branly à :
• mener une réflexion stratégique de développement durable permettant d’identifier ses propres enjeux, de les partager et de définir ses objectifs dans le champ de ses compétences spécifiques ;
• traduire cette réflexion dans sa politique, ses projets, son management et sa façon de rendre compte, en impliquant le personnel et les différentes parties prenantes et intéressées ;
• élaborer un document stratégique de développement durable, reprenant ces engagements et diffusé largement à l’interne comme à l’externe et rendre compte des conséquences sociales et environnementales de ses activités dans son rapport annuel conformément à l’esprit de la loi NRE ;
• élaborer et piloter, dans le cadre de son document stratégique, un plan d’actions permettant d’intégrer les principes de gouvernance et de mise en oeuvre préalablement définis.

Les signataires de la charte s’engagent ainsi à entreprendre ou à poursuivre une démarche d’intégration du développement durable dans leur projet d’établissement, dans leurs pratiques de fonctionnement et dans leurs relations tant avec leurs partenaires qu’avec les autres acteurs des territoires sur lesquels ils sont implantés.

• Avis de Sequovia

Dès 2006, le musée du quai Branly s’est inscrit dans une réelle démarche responsable en  publiant son premier rapport développement durable. A cette date, seuls le musée du Louvre et le Muséum d’Histoire Naturelle avaient sauté le pas et décidé de signer la Charte et de devenir membres à part entière du club qui comptabilise déjà 61 établissements et entreprises publics employant plus de 1,2 millions de personnes.
Avec plus de 6 millions de visiteurs chaque année, ce lieu d’échange et de culture a une influence positive sur le grand public, à la fois par sa conduite du changement mais aussi par son implication indiscutable en matière de RSE. La visite ne peut qu’en être plus enrichissante : une ribambelle d’œuvres artistiques à contempler dans un lieu gérer durablement pour limiter les impacts de son activité et garantir un confort à ses visiteurs, ses employés et à la conservation des œuvres.