On est dans le Caire de la fin des années soixante, en pleine ferveur nassérienne, juste avant la gifle de 1967. Ismaïl al-Cheikh, Zeinab Diyab et Helmi Hamada sont des habitués d’al-Karnak, un petit café du centre-ville. C’est là qu’ils se retrouvent après leurs cours, qu’ils parlent politique et qu’Ismaïl et Zeinab flirtent en amoureux. Tous trois sont des fervents défenseurs du nassérisme. «Leur histoire commence avec la révolution»; sans elle, ils n’auraient pu rêver de s’asseoir sur les bancs de la faculté. Ismaïl vit avec toute sa famille dans une seule pièce; son père travaille dans une gargote, sa mère est vendeuse ambulante. Il est le seul de tous ses frères et sœurs à avoir fait des études, tout comme Zeinab. Et pourtant, ce sont ces «enfants de la révolution » que le régime va torturer, violer, tuer, et, pire peut-être : transformer en indics. la suite ici : http://www.babelmed.net/Pais/Egypte/karnak_caf%EF%BF%BD.php?c=6260&m=40&l=fr