Baisers Psychos-Babyloniens Sur Tes Lèvres.

Publié le 14 février 2011 par Hunterjones
Les concepteurs de la dernière publicité d'une grande compagnie de téléphone sont de parfaits gnochons.
La pub met en vedette deux adolescentes en pamoison devant le film Twilight. Elles se plaignent toutes deux de ne pas avoir de "vampires comme ça à leur école". L'une d'elle demande à l'autre de reculer le film à la scène où "il", le vampire donc, est en bedaine.
DUH!
Lorsqu'à la toute fin de la pub on voit la scène en question, C'EST LE LOUP GAROU PAS LE VAMPIRE qui est en bedaine. Les concepteurs n'ont pas vu les films.
Et ils ont été payés pour être incompétents de même!

Parlant de bêtise, c'est la Saint-Valentin aujourd'hui. C'est une rare journée où les filles deviennent particulièrement nounounes. La grande amoureuse me remplit de messages qu'il faudrait que je décode.
"Nonon, on fait rien c'est une fête nounoune, on s'aime à l'année nous, pas juste une journée" me dit-elle et elle me fait la moue quand en fin de soirée elle m'avoue qu'elle aurait aimé un petit souper ou quelque chose...
"Mais...mais...j'avais un cours, fiston une pratique de hockey à 18h00 et on ne s'est même pas croisé?"
"Je le sais mais une petite attention..."
"Comme...comme toute l'année?"
C'est une sale journée où les gars sont excessivement analysé dans leur manière "d'aimer".
C'est comme une autopsie de "l'entretien de l'autre".
C'est ben ben chiant.
Je me sens assez attentif à ma douce.
Je suis le cuisinier de tous nos repas, je suis le maitre et exclusif coordonateur du lavage, je déblaie l'entrée tous les deux jours, je dégivre sa voiture et enlève la neige de sa voiture tous les matins. Je m'occupe de tous les devoirs et des lunchs des enfants. Je suis le taxi et l'entraineur de tout le hockey de Monkee,  je suis le seul accompagnateur de la danse et du soccer de Punkee et je torche toute la vaisselle. Je couche dans le sous-sol pour ne pas la réveiller dans mes agitations nocturnes. Je la surprend agréablement avec des invasions certains soirs qu'elle semble apprécier. Je lui sers 5 jours sur 7 un déjeuner, un café et un jus d'orange pendant qu'elle se "répare" la face le matin pendant des heures dans la salle de bain. Je coordonne les départs des enfants pour l'école. Je lui prépare un second café double dans un thermos pour sa journée au bureau. Je lui ai acheté une belle orchidée qui fait des bébés année après année. Je lui écrit des mots doux dans la neige, dans la buée de la douche, sur du plat papier, je lui fais des dessins d'amour. J'EXIGE et la cloue au divan pour qu'elle ne fasse rien quand je la sens trop fatiguée, je lave le plancher TOUS les jours depuis qu'on a été assez bête pour le faire passer de beige à brun foncé, je lave le tapis à quatre pattes et le bain, je fais même semblant d'aimer Décore Ta Vie et Sarah McLachlan pour être au diapason...
Que puis-je de plus?
Me promener en bedaine en me faisant passer pour un loup-garou?
Nous sommes vampires!
Depuis qu'une jeune (faussement) rousse m'a fait réaliser que je pouvais désirer et aimer quelqu'un de mon âge dans les années 80 et être AUSSI aimé et désiré en retour j'ai une aversion pour la Saint-Valentin. Je trouvais que c'était comme la pornographie de l'amour. Un kit cheap et dispendieux pour faire croire à l'amour.
Des filles sont tombées en amour avec moi au début du secondaire juste à temps pour la Saint-Valentin et pour réclamer une gâterie en bonne et dû forme. Le plus beau cadeau que je pouvais leur faire était de les quitter. Honnêtement c'était un véritable service que je leur rendais. Elles n'auraient jamais pu tenir le rythme sexuel que j'allais leur imposer.
Mais croire en l'amour, comme cette journée le suggère, reste beau. Même si bien souvent cette journée semble surtout honorer la démesure, le mauvais goût et le capitalisme.

Alors que je voulais faire le rabat-joie et vous entretenir du massacre de la Saint-Valentin d'Al Capone, je vais être bon joueur et vous offrir un petit top 5 des grands moments amoureux, tout ce qu'il y a de plus personnel, qui me viennent à l'esprit.
5- Les amours chantées. Si vous ne savez pas comment le dire, chanter-le. Que ce soit des amours homosexuelles, mâles, femelles, des amours plus traditionnelles, des amours souhaitées, des amours fantasmées, des amours totalement incarnés. Quand s'est bien livré, ça vise juste.
4-Cette pub. Pas une seule ligne de texte, et tellement, tellement, tellement, TELLEMENT d'amour dans un message brillamment livré avec des moyens tout simple. Parce que l'amour, bien que souvent on baigne dans le contraire, ça peut aussi être ben ben simple.
3-Des dudes créatifs croyant au mariage. On ne saura pas si le mariage aura duré mais les efforts placés dans les demandes et les réactions spontanées de ses dames peuvent vous attirer une larme de bonheur. Encore plus diverstissant, les dudes refusés qui méritent un coup de chapeau (et une baffe pour leur manque de flair et leur manque d'écoute de l'autre)pour avoir subi probablement la pire humiliation de leur vie devant des millions d'étrangers.
2-Warren & Diane, 1981. Personifiant la poète Louise Bryant et le révolutionnaire John Reed dans le film Reds, Beatty & Keaton, qui étaient un couple à la ville à l'époque, ne manquent jamais de me saisir à la gorge avec cette scène. Un amour intellectuel et empreint d'une urgence presqu'adolescente.

1-Cette scène de la série Wonder Years me rend toujours fleur bleue. C'est qu'avant de la découvrir à la télé je l'avais moi-même fait de la même façon (pas dans les mêmes circonstances) en rampant à la fenêtre de la Véro qui était dans ma vie à l'époque pour lui indiquer que je l'aimais (et vice-versa).
Baisers smoocheux aux amoureux.
Big Smacks to the Lovecats.