Un dîner chez Pétrossian ou la découverte de la grande gastronomie russe.
Nous avons été reçues comme des Reines. Personnel aux petits soins, politesse non feinte et grande connaissance des produits.
Le chef avait inventé un menu spécial en 2010, année de la Russie en France. Nous avons eu la chance d’y goûter. Pas moins de 18 plats et desserts différents servis en petite quantité. L’abondance va de pair avec la gastronomie russe. On ne doit normalement plus voir la nappe. C’est un peu ce qu’il nous est arrivé.
Récit en images d’une douloureuse expérience :-)
En guise d’apéritif champagne Duval rosé et rillettes de saumon.
1ere entrée : soupe de poisson impériale (daurade et saint-pierre).
2eme entrée : le fameux Borcht. C’est une soupe de betteraves mélangées à des oignons, du chou et cuite avec du porc pour que les légumes s’imprègnent du fumet de la viande. Servie comme la tradition l’exige avec une crème double. Le Russe aime la crème. Ca tombe bien moi aussi !
C’est alors que les choses sérieuses ont commencé avec les Zakouskis. Huit petits plats dans la plus pure tradition russe. Poissons fumés, maviar (soit du tarama), crabe camchaticus impérial de Russie, oeufs de poisson…
Le saumon que nous goûtons est la partie la plus noble de l’animal : le coeur. Irrésistiblement fondant. Nous nous faisons d’ailleurs la réflexion que nous n’en avons jamais dégusté du aussi bon.
Le moment tant attendu de goûter le célèbre caviar Pétrossian est arrivé. Une jolie boîte nous est servie. C’est du caviar pressé, soit un concentré de caviar à la texture très ferme. La tradition veut qu’il soit consommé sur une rondelle de pommes de terre avec un soupçon de crème fraîche. Nous nous exécutons.
A goûter seul à même la cuillère le caviar pressé ne peut pas être apprécié : trop fort, trop salé, trop iodé. Mais avec la pomme de terre et la crème qui apportent leur douceur c’est un délice. Les petits oeufs éclatent en bouche les uns après les autres.
Un gorgée de vodka et nous allons passer aux plats principaux. Oui pour l’instant nous étions dans les entrées.
Ici encore une dégustation. 4 plats cette fois. L’agneau Yagouline proposé avec une compote de fruits épicés. L’esturgeon grillé aux champignons à la crème. Le Kotlety de boeuf épicés (des petites boulettes) et enfin le Pelmenis : des petits bouchées à la viande servies chaudes et accompagnées d’une sauce à base de fromage blanc, crème et aneth.
J’ai trouvé le Pelmenis très salé et la crème à l’aneth n’arrivait pas à l’adoucir mais les petites boulettes m’ont enchantée. Toutes petites et très relevées.
En desserts nous goûtons le Vatrouchka, le gâteau traditionnel au fromage blanc, le gâteau aux noix, les bouchées au chocolat servies avec une petite cerise confite, le Kyscielli (recette revisitée de compotes de fruits) et enfin le Blinchik baïcale (composition de fruits, glace et biscuit).
Mention spéciale pour le gâteau au fromage blanc, fin et moelleux.
Alors évidemment ces mets d’exception ont un prix. Comptez 70 euros/personne pour le menu russe. 110 avec le caviar pressé et 130 avec le caviar Ossetra .
Mais d’autres menus sont aussi proposés comme le menu Noir et Blanc à 90 euros et bien plus abordable le menu dîner à 35 euros seulement.
Restaurant le « 144″ Pétrossian. 144 rue de l’Université. 75007. Métro Invalides. Leur site : http://www.petrossian.fr