«Un été dans la Sierra »raconte l’expédition entreprise par l’auteur en 1869, vers la Yosemite Valley, en Californie centrale, pour accompagner un berger à l’occasion de la grande transhumance de son troupeau vers les sources fraîches et vertes des vallées de haute montagne. Il note tout ce qu’il voit et c’est ce journal qui nous est donné à lire ici.
C’est un émerveillement pour lui, bien sûr, mais aussi pour le lecteur tant il réussit à faire partager sa joie de découvrir pour la première fois des paysages aussi majestueux, beaux et encore intacts.
Je craignais de m’ennuyer au bout d’un moment puisqu’il ne s’agit que de découvrir une nature encore peu connue et quasi vierge de toute industrie, qu’elle soit touristique ou autre. Je redoutais les descriptions trop nombreuses mais, emportée par la prose à la fois inspirée, simple et vivante de John Muir, un homme très attachant, j’ai lu ce livre dans le même émerveillement que le narrateur l'a écrit.
Michel Le Bris a raison de louer son style comme étant «d’une grande sûreté, précis, sans effets de rhétorique,où la poésie, l’émotion, naissent de l’extrême netteté du rendu – le tout porté par une joie intérieure, une vitalité,le sens aigu que tout, montagnes et glaciers est en évolution constante, donnant à ses études les plus scientifiques des airs de récits d’aventures.»
Chaque journée de cet été-là avait été comme un chant de grâce: "Aussi longtemps que je vivrai, j'entendrai les chutes d'eau, le chant des oiseaux et du vent, j'apprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi près que possible du cœur du monde. Et qu'importe la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvreté!"
Un été dans la Sierra de John Muir traduit de l’américain par Béatrice Vierne,(Éditions Hoëbeke, 1997, 231 p. Préface de Michel Le Bris)
C'est ma première participation au challenge Nature Writing de Folfaerie que m'a fait connaître Keisha.