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Ce temps volé aux muettes barbaries
Cette colère rentrée devant les freins serrés
Immense besoin d’oxygène
En pays qui tue et broie
*
Je vais devoir marcher longtemps
Tenir debout contre vents et marées
Avant que de pouvoir être
De même
En toute simplicité
*
La nuit n’est pas finie
La pluie n’a rien lavé des tourments
Obsédante question
Que celle de vivre
*
Plier sans rompre
Car la rupture est signe de mort annoncée
Proie facile aux charognards
Victime expiatoire de leurs misérables peurs
*
Tu m’envoie une rose
Une musique s’élève
Tandis que se fomente le crime
.
Je demeure hagard
Dans la journée qui s’en vient
Ta souffrance est immense
Elle me gagne et me ronge
.
Tant terrorisés devant l’incertitude
Tant rendus aphones
Peines enfouies au plus profond
*
Cherche perche tendue pour sortir de la glue du temps
.
Manosque, 10 janvier 2011
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