L'Allemagne s'est engagée depuis quelques années dans cette voie avec une baisse des charges et des contraintes sur le travail et une hausse de la TVA de 16 à 19% et le résultat ne s'est pas fait attendre surtout en cette période de crise.
A quoi bon pleurer et crier contre l'Allemagne de ses excellents résultats, baissons nos charges de 20 à 30% pour revenir dans la moyenne des pays compétitifs et augmentont la TVA à 24% si l'Etat et son administration pléthorique et dispendieuse n'est pas capable (pour le moment) de réduire son train de vie et ses dépenses.
Jean François Copé l'a bien compris et le clame puisqu'il sait qu'il n'y aura pas d'autre solution pour éviter la faillite de nos entreprises.
Bien sûr cela n'est pas une mesure populaire mais Nicolas Sarkozy porterait haut ses idées s'il avait le courage de ne pas attendre 2012 pour faire ce qu'il pensait faire avant son élection.
Bien entendu on peut se dire que ces charges sociales assassines obligent nos entreprises à se restructurer, et surtout à innover. Et c'est en parti vrai et explique aussi notre bon comportement dans l'innovation mais ce n'est malheureusement pas vrai pour les start ups et les PME car elle ne trouve pas en France les structures de financement qui existent notamment aux Etats-Unis. Résultat soit le créateur part ailleurs développer son produit, soit il est condamner à rester petit et à la merci du moindre imprévu. En tout cas la grande aventure mondiale à la Apple ou à la Google ce n est pas pour lui. Et pourtant de nombreux français ont porté des projets similaires et ont fini comme entrepreneur à l'étranger ou salariés de ces sociétés leaders. Mon ami Jean-Louis Gassée en est peut être le meilleur symbole.
Qui vivra verra, ... encore faut il avoir de la trésorerie et l'envie pour cela !
Une liste d'entreprises françaises disparues si vous en avez le coeur.
Christian Le Maître
Article du blog "Le blog d'Hexaconso" : http://www.hexaconso.fr/blog/?p=936
En ce mois de février, ce sont coup sur coup deux entreprises qui se voient sanctionnées : l’une est en redressement, l’autre en liquidation.
Clayeux, la dernière marque de mode enfantine Made in France en liquidation
Le 1er février, c’est pour Clayeux que le couperet est tombé. Liquidation ! Clayeux était la dernière grande marque de mode enfantine à fabriquer encore en France près de 70% de ses collections. Une page qui se tourne après 60 ans d’histoire.
Déjà entre juillet 2008 et janvier 2010, la société avait connu un plan de redressement judiciaire, entraînant au passage la perte de 61 salariés. L’orage semblait être passé avec notamment une augmentation de capital et un contrat de distribution prévoyant l’ouverture de 30 boutiques en Chine. Il y a deux mois et demi, le chiffre d’affaires publié était même de nouveau en hausse de 11 % (sur le 1 er semestre de l’exercice). Mais cela n’aura pas suffit à assurer la pérennité de l’entreprise.
Contre vents et marées, Clayeux avait réussi à sauvegarder une fabrication française, notamment pour ses modèles en maille, véritable ADN de la marque, et avait acquis une réputation « haut de gamme » allant bien au-delà de nos frontières. L’entreprise misait d’ailleurs sur le développement de boutiques à l’étranger, notamment en Chine et en Russie où le haut de gamme « Made in France » fait recette, pour développer ses marchés.
Sur le site historique de Montceau-les-Mines, plus de 90 personnes travaillent encore en production, encore au moins pour les trois mois qui viennent. Après ? L’entreprise cherche un repreneur, et pour le tribunal de commerce de Chalon, l’emploi sera l’un des critères déterminants. Mais encore faudrait-il qu’il y ait un repreneur, et surtout, que celui-ci ne rachète pas juste la marque, pour en délocaliser la fabrication dans un pays où la main d’œuvre serait bien meilleur marché !
HB Henriot, bols bretons contre bols chinois
Autre secteur d’activité, autre région, mais même difficulté à faire face à la concurrence asiatique : la faïencerie HB Henriot. Trois siècles d’histoire en Bretagne, des produits encore et toujours fabriqués à Quimper et décorés à la main, mais une situation qui devient difficile à tenir. Le fameux bol prénom à oreilles, par exemple, que tout le monde ou presque a un jour ramené de Bretagne. Le modèle authentique HB Henriot, entièrement réalisé et décoré à la main, est vendu 34 euros. Le même fabriqué en Chine ? 3 euros !!! Tout est dit !
Plusieurs fois dans le passé, la faïencerie avait eu à faire face à de graves difficultés, mais à chaque fois, elle avait réussi à repartir. Aujourd’hui, tous les espoirs résident dans un éventuel repreneur, capable de maintenir une production et des emplois en France. Et à Quimper, personne ne veut voir disparaître ce symbole. La mairie qui a déjà acheté une partie des locaux tient à garder ce savoir-faire local. « On ne va pas se lamenter sur l’effondrement du marché. On compte bien trouver un repreneur qui relance cette activité. C’est une priorité », a assuré à Europe1.fr Marc Andro, vice-président de Quimper Communauté en charge du développement économique.
Il se murmure que parmi les candidats qui pourraient se manifester figure Armor Lux, entreprise de confection, elle aussi quimpéroise. Mais pour le moment le local de l’étape ne confirme pas la rumeur et se laisse le temps d’étudier le dossier. Profitons-en pour rappeler qu’Armor Lux possède deux usines à Quimper et une usine à Troyes qui fabriquent environ un tiers des modèles Armor Lux, le reste venant de pays à la main d’œuvre meilleur marché, dont la Tunisie par exemple. Mais ne cherchez pas, le site internet d’Armor Lux ne parle que de ses usines françaises. Le reste est pudiquement passé sous silence… A tiens, au fait, c’est aussi en Tunisie qu’Armor Lux sous-traite la fabrication des uniformes destinés à la Police nationale ou à la Poste !