MAUVAIS ABRI
Dans tout ce lieu
Le grand air comme un oiseau
Heurte les murs et l’eau.
Me traîne
L’ornière
Aux oreilles de lièvre,
Je suis un peu sauvage et roux.
Et comme des tombereaux
Avec des gouttes à leurs roues,
Les hommes tracent leurs vies eux-mêmes.
Et près d’une lessive, dans un îlot
D’arbres aux vertes flammes de tristesse
Une femme plutôt blême
Travaille et songe,
Soupirant à peine,
Plus active que le temps.
(Pierre Morhange)