Private Practice: 4.13 Blind Love
Du
drame, en veux-tu en voilà, j'ai été servi avec cet épisode. ça commence avec la mort de Susan, comme je le prévoyais dans l'épisode précédent. La pauvre mère d'Addison à peine re-mariée, se voit
ainsi déjà privée de son épouse. Résultat, vous imaginez bien, Bizzy est effondrée. L'occasion pour sa fille de partager avec elle des scènes véritablement déchirantes, où elle tente de façon
très touchante de reconnecter avec elle, de la comprendre et de la soutenir malgré sa froideur. Bref, les scène qu'on aurait déjà dû avoir il y a 2 épisodes de cela. Mais je ne suis finalement
pas sûr que les scènes entre Addison et Bizzy auraient eu autant d'impact si on y avait eu droit dès le retour de Bizzy. Tout compte fait, je crois qu'avoir pris le temps pour développer tout un
arc sur Bizzy n'était finalement pas une si mauvaise idée. ça a permis de lui donner plus d'ampleur. Et l'histoire devrait continuer à gagner en envergure par la suite, en témoigne
la scène cliffhanger, choquante sur le moment, mais assez logique au vu des évènements précédents: le suicide de Bizzy, par chagrin d'amour, découvert par une Addison sous le choc. Au total: deux
morts en un épisode. Je n'en demandais pas tant.
D'autre
part, on assiste au retour de Lee McHenry, le violeur de Charlotte dans une position assez différente de celle dans laquelle il était lors de sa première apparition: cette fois, il est patient de
St-Ambrose, menacé de mort par un coup de poignard de sa femme. Le rapport de force avec Charlotte est ainsi totalement différent de celui de leur première rencontre, c'est elle désormais qui a
le pouvoir. Et c'est là tout l'intérêt du retour du prédateur sexuel. La question est alors de savoir si elle va choisir de laisser mourir son violeur ou de le sauver. Sur cette affaire, la série
exploite parfaitement, non seulement Charlotte toujours formidablement interprétée par KaDee Strickland, mais aussi ses autres personnages tels que Cooper, Sam et Naomi (décidément, en ce
moment... j'en regretterais presque son départ à venir). Le premier, en tant que boyfriend rancunnier, va plus pousser Charlotte à se venger de Lee tandis que les deux autres, du fait de
leur expérience avec le meurtrier de Dell qu'ils ont dû soigner, vont tenter de faire entendre raison à Charlotte. Ce qui n'en rend que plus cruel son dilemme. Finalement, elle fait le choix de
le sauver, et même de le pardonner. Choix au final le plus sage puisqu'il lui permet de progresser dans sa guérison psychologique. Elle a malgré tout droit aussi à son petit moment de revanche,
lorsqu'elle se présente devant Lee avant son opération pour être sûr qu'elle soit la dernière chose qu'il voit, si jamais il devait mourir. Scène particulièrement intense. Par ailleurs, justice
est aussi enfin rendue, lorsque la femme de Lee se décide à le dénoncer à la police, après son émouvante discussion avec Charlotte. Bref, la conclusion de l'intrigue est très bien menée et met un
beau point final au cauchemar de Charlotte. Perdu au milieu de tout ça, il y a le cas médical de la semaine, celui d'une malheureuse jeune maman, atteinte de cécité suite à un accident où elle a
vu périr son mari. Feu-mari dont la mère tient à récupérer le bébé, supposant la jeune maman inapte à en prendre soin. Ah sur ce coup-là, j'ai retrouvé le goût de Private Practice pour
les cas bien larmoyants-pathétiques, à faire pâlir les invités de Jean-Luc Delarue Sophie Davant, après qu'elle l'ait étrangement réprimé
dernièrement. En bonus, un petit coup fourré de Pete pour aider la jeune maman, que je n'avais pas du tout vu venir. C'est pas grand chose, mais ça fait toujours plaisir d'être surpris par les
personnages. Petit bémol: la fin un peu trop happy-end. Mais bon, sachant que la série ne s'était plus essayé aux cas tire-larmes depuis un bout de temps, je lui en tiendrais pas trop rigueur.
En conclusion, c'est un impressionnant épisode, chargé en émotions et rebondissements que signe Private Practice, prouvant qu'elle est
encore pleine de ressources et capable d'une excellente maîtrise d'écriture. 5 étoiles pas volées donc, pour avoir offert 44 minutes de pur drame parfaitement exploité.