Poème : la mousson éternelle

Par Victor Vieilfault @Vic_Vieilfault

Suite et fin d'un mouvement poétique qui m'a conduit à un tryptique ;)

Une vague parfumée - L'offrande d'un champ - La mousson éternelle

La mousson éternelle

Ta salive, l'encrier de la bouche, de ton coeur

Enlace onctueusement l'esprit né sur ta langue

En mouillant chaque parole elle imprègne les moeurs.

Au fil de l'eau tranquille, elle tisse sa toile son gang

Marquant son territoire, embrassant l'entourage

Absorbé soudain par l'auréole du big bang.

Et les cieux du haut grondent, les éclairs les orages;

L'instrument de la grâce s'abat sur la folie

Et voilà la fraîcheur imbibant une page.

Ta plume navigue dessus pianotant sa partie

Enroulant le filet dans une langue sacrée

Décorant un cahier comme l'on habille une vie.

Tout nu face au mystère tu rentres dans ton palais

Parfumé de l'encens enrobant tous les poils

Le désir en toi monte d'accomplir le parlé;

Que tes entrailles résonnent et remercient la moelle

De transmettre la flamme qu'une femme a fait naître

Dans la crypte centrale, au travers d'une toile

Que le peintre ensemence d'un long filet de l'être

Le paysage intime d'une contrée de la race

Qui aspire et accueille la pluie blanche de la grâce.

VV