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Et si le 21 avril commençait le ... 20 mars ? Les premières estimations dans les milieux urbains donnent actuellement un pourcentage très élevé aux candidats du FN lors des cantonales de mars 2011. Dès le 21 mars, l'UMP pourrait être placée dans de nombreux cas devant un dilemne : exprimer son choix entre le PS et ... le FN pour le second tour du 27 mars 2011.
Quatre facteurs majeurs se dégagent des actuelles estimations disponibles sur des cantons urbains significatifs :
1) Très faible participation pour des élections qui ne sont pas couplées avec d'autres élections locales significatives.
2) Cette faible participation donne un avantage aux camps qui se mobilisent et elle fragilise ceux qui se démobilisent. Le FN est mobilisé. L'UMP est démobilisée.
3) Des candidatures DvD placent souvent le candidat de l'UMP au coude à coude avec le candidat FN. Si l'UMP passe en troisième position, dans de nombreux cas, la règle des 12, 5 % des inscrits ne permet pas le maintien au second tour. Il y aurait alors place pour un choix pour le second tour entre un duel PS et FN. Que sera la consigne de vote de l'UMP dans ce schéma ?
4) Le PS capitalise assez bien les voix de gauche. Les poussées nationales des écolos et du Front de gauche résistent mal au tissu local.
Marine le Pen risque ainsi de compter sur un effet tremplin dès mars 2011.
L'UMP banalise actuellement le scrutin en le plongeant dans l'indifférence pour ne pas avoir à répondre d'un revers supplémentaire. Est-ce opportun compte tenu de la baisse de motivation de son électorat ? Il y a matière à en douter.