D’abord la mise en scène et le scénario léché de Michel Leclerc et Baya Kasmi, nous tient en haleine la première demi heure sans une seule fausse note. Les scènes plus drôles les unes que les autres nous font pénétrer avec rythme l’univers étonnant de Bahia qui fait de son sexe une arme politique pour convertir à gauche ceux qui n’en sont pas. Jouissif.
Toutefois rapidement, on ne pleure pas que des larmes de rires, et l’on découvre sous des allures légères un propos bien plus profond sur les origines et les évènements de la vie qui nous font devenir ce que nous sommes. Les personnages sont fouillés et vraisemblables, et leurs relations émouvantes. Par un artifice délicat, on en verra certains resurgir du passé et prendre soin de leur présent, et inversement. Bouleversant.
Au fond, le film pose la question du choix de ce que l’on veut être, et son propos humaniste nous mène à une fin heureuse. Pour ne rien gâcher, Lionel Jospin y est tout à fait convaincant dans son propre rôle, drôle et touchant de douceur.
Encore à l’affiche dans quelques salles, courez-y ! Ce film est bon pour le cœur.
df.