Ne rien croire, toujours douter

Dans la série : ne pas croire les stats qu'on vous assène comme des vérités impossible à contester, je vous encourage à lire attentivement l'histoire sur la baisse hausse du prix du pain dans Marianne.

En résumé :

Officiellement la hausse du prix du pain est modérée (L'Insee nous dit que le pain est bon marché…Il est même 18,3% relativement moins cher).Si l’on fixe à 100 en 1990 la part de pain dans le panier de la ménagère type, la dame imaginaire dont l’évolution du cabas défini l’inflation, celle-ci ne pesait plus que 91,7 en 2010. [...]

A suivre toujours l’Insee, quand les Français consacraient 1,04% de leur budget au pain en 1990, il n’en consacre plus guère que 0,6%. Soit une chute de 42 %. Sauf que là encore, les chiffres fournis par le Centre de recherche pour l’étude l’observation des conditions de vie (Credoc) sur la consommation de pain sont en contradiction avec ce qu’observe l’Insee. En 1990, les Français consommaient 160 grammes de pain en 1990 et autant en 2006….Résumons :

1. Le prix de la baguette a explosé de 59 % au moins;
2. les français en consomment autant (au moins jusqu’en 2006), mais sa pondération baisse;
3. l’effort consacré selon l’Insee à l’achat de pain a baissé de 18,3 %.

Bref de l'enfumage... Et quand je pense qu'il faut mener toute cette enquête pour s'apercevoir que sur le prix du pain, les chiffres "officiels" nous racontent n'importe quoi, je ne peux que douter de tout le reste...