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Etat chronique de poésie 1130

Publié le 13 février 2011 par Xavierlaine081

1130

J’ai posé ma lampe allumée 

Au rebord des fenêtres obscures

Tu attendais le signal pour te manifester 

En dispersant la foule des étoiles 

Point de fumigènes pour arrêter la manifestation des cœurs 

Purs ils entonnent un chant douloureux

Tant meurtris de solitudes et de faim 

Que leurs plaies béantes saignent aux pavés du jour 

Mon flambeau halète dans cette course infernale 

Chaque jour mon pas se dirige au quai de ce chenal 

Dans l’espoir de voir ton navire enfin y accoster 

La cargaison de mes rêves reste empilée 

Au port que nous n’atteindrons jamais 

Je reste muet devant ta beauté effacée

Ta douce patience devant mes vains empressements 

D’un battement de paupière tu clôt ma colère 

Laisse errer tes doigts sur la peau du martyre

Je t’attendrai sans savoir la durée de ce temps 

Je sais qu’une vie n’est rien dans la douce tendresse 

Elle n’est rien non plus pour ceux qui la méprisent 

C’est là toute la confusion qui occulte le siècle 

Ta flamme de bonté luit dans mon ciel encombré 

De nuées noires et grises d’où pas une larme ne jaillit 

Je ne suis qu’un inconnu de plus à ton carnet de bal 

Je demeure muet sur le seuil de ma demeure 

A attendre ta voix comme un phare sur le cap de mes songes 

Manosque, 9 janvier 2011 

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