Vive l’U.N.S !
Il faut voir large, collégial, consensuel -oui, je sais, ça fait rire. Rions donc. Même un Olivier, un Jean-Luc (admirez la largeur d’esprit !) seraient les bienvenus à l’UNS, pourvu qu’ils recousent le blanc et le bleu au drapeau rouge et qu’ils entonnent, poing levé s’ils y tiennent, la Marseillaise plutôt que l’Internationale. Je prends aussi : un Nicolas sachant convaincre Bolloré d’ouvrir son yacht pour les vacances aux pupilles du 93 ; un DSK faisant don de ses toiles de maître au musée de Sarcelles ; un Fillon trouvant suffisant, nouvel Ulysse, de fêter Noël dans la Sarthe avec sa Pénélope ; une MAM troquant le jet privé pour le chameau ; une Ségolène mettant juste un peu d’ordre dans l’ordre juste ; un Chevènement de dix ans de moins, un Montebourg de dix ans de plus ; un Borloo le cœur sur la main, un Bayrou la main sur le cœur ; et, si elle cessait de voir rouge dès qu’elle voit bistre, même une Marine pourrait trouver place dans le paquebot… Ah ! ça oui, ça en ferait du beau monde ! Comme dit l’autre : toutes les bonnes volontés. On ne laissera dehors (il faut bien une opposition), que les chimériques, les angéliques et les soporifiques : un Villepin, un Hulot, une Aubry, par exemple, mais la liste n’est pas close. Et, s’il faut à l’UNS une icône, une figure de proue, quitte à récrire un peu l’histoire : un De Gaulle sans son Pompidou, un Mitterrand sans son Delors.
Le peuple français, par définition, veut une politique et pour le peuple et pour la France.
-pour le peuple
Respect, équité, sécurité. Non seulement promouvoir « la poule au pot tous les dimanches », mais le job, le vivre et le couvert décents toute l’année ; proscrire qu’on trime pour des nèfles, mépris en sus ; stopper l’insolente goinfrerie des manitous ; être assuré de déposer sa petite thune à la banque et non de la miser au casino ; jogger au bois joli sans peur de croiser le fauve récidiviste, conduire partout son bus sans la hantise des caillasseurs.
Unité, diversité, fierté. On veut bien inviter du monde, mais qu’il sache vivre, par du genre à cracher dans la soupe avant de vomir sur le paillasson. Se portait-on plus mal quand on ouvrait son coffre à des regards de douaniers et son portefeuille à des têtes d’écrivains ? Qu’est-ce qu’une nation sans la maîtrise de ses frontières et de sa monnaie ? Qu’est-ce qu’une nation française n’exigeant pas l’usage de sa langue sur son sol et son rayonnement ailleurs ? Qu’est-ce qu’une nation française qui abandonne des rues aux culs bénis, des femmes aux lubies d’un dieu de moyen âge ? Qu’est-ce qu’une nation française confite dans le repentir ? Qu’est-ce qu’une nation française qui lève le doigt pour demander à Pierre ou Paul, Barack ou Barroso, si elle peut aller faire pipi ?
Voilà l’ébauche sommaire de l’UNS. Retouches possibles et suggestions bien venues. Rêvons, rêvons, il en reste toujours quelque chose…
Arion