Carl Orff n'était pas nazi!

Encore sur France Musique l'accusation de nazisme contre Carl Orff! Avant même de connaître l'Histoire, on écoute! Un type qui célèbre les Goliards dans les carminae, qui célèbre Catulle, le débauché ne peut pas plaire aux Nazis! Orff ne s'est pas opposé, ne fut pas résistant et se tint tranquille comme tant d'autres. Cependant il fut proche de la rose blanche (on aurait voulu qu'il plaidât leur causeauprès d'Hitler ! chose impossible)... Prévert et lui avaient un projet commun, un Prométhée...

L'esthétique d'Orff, proche de l'esprit des goliards, des étudiants errants bagarreurs et rigolards du Moyen age, de ces érudits trousseurs de servantes... joue sur une simplification harmonique, une sorte d eretour aux sources à la fois sérieux et amusé. La truculence se mêle de nostalgie, la gravité de burlesqiue et la folie se raisonne tout en déraisonnant: Prevert ne pouvait qu'apprécier. De plus, ce n'était pas le genre à s'enticher d'un nazi!

Carl orff a célébré la culture humaniste, la latinité. Dans sa joyeuse sauvagerie, parfois, car Rome était aussi bordélique, lyrique. Orientale avec le culte d'Isi, des machins cosmopolites. Et la latinité ne plaisita guère aux nazis qui voulaient célébrer le paganisme germanique, les mythologies de walkyries et de forgero,s qui cognent!Totudans orff s'oppose à cette esthétique. Et ses origines germaniques se trouvent quand même dans sa façon de traiter la latinité: Orff fut un métis esthétique, un érudit souvent pince sans rire! ll a aussi mis Höderlin en musique! Tiens donc...

Il y a une grandeur amusée chez orff et qu'on ne veut pas voir. Bien sûr, il y a aussi on grand travail pédagogique... Mais c'est si gratifiant de rejeter, de mépriser et d'accuser à tort... alors, qu'ils continuent à le dire nazi, les piètres: ça nous renseigne sur la qualité humaine de qui parle ainsi. Et ça nous permet de fuir le faquin mesquin malveillant qui nous débinera dès qu'on aura le dos tourné: pratique!