Le 6 février 2011, ma petite mère a cessé de respirer. Son esprit volait par-dessus la mer depuis des mois déjà, laissant son corps torturé et amaigri sous les draps bleus. Le printemps reviendra sur son jardin, les fleurs qu'elle aimait tant jailliront de terre dans la lumière et j'aime à imaginer qu'un oiseau familier, libre et heureux se posera sur la branche du pommier pour s'émerveiller de tant de beauté.