Alors que l’industrie du disque lutte pour démontrer que la gratuité est du vol et que cela condamne la création, l’industrie du jeu vidéo relève le défi et expérimente le modèle économique de la gratuité avec le Play for Free.
Alors que le prix des derniers jeux est souvent élevé et qu’un abonnement mensuel est même parfois nécessaire pour jouer en ligne, le jeu est totalement gratuit dans le modèle du Play 4 Free.
Les revenus de l’éditeur sont assurés par la publicité et les recettes de micro-paiements générés par exemple par l’achat optionnel d’équipement supplémentaire dans le jeu.
Au même titre que le cinéma, le jeu vidéo va devenir un support privilégié pour le placement de produit : l’utilisateur est concentré sur le contexte virtuel où son personnage évolue, et est donc attentif aux marques qui y sont représentées.
Le type de jeu concerné par le Play for Free est le jeu online, qui permet de créer une communauté de joueurs, a une durée de vie importante, et permet une mesure précise de l’audience.
En particulier, le FPS semble idéal : le joueur incarne un personnage à la première personne et vit par conséquent une expérience de jeu plus immersive.
Le premier jeu Play for Free dévoilé est Battlefield Heroes réalisé par le studio Digital Illusions CE et édité par Electronic Arts.
Prévu pour l’été 2008, le jeu est déjà très attendu : il capitalise sur la fameuse série Battlefield et aiguise donc la curiosité des joueurs.
La philosophie de ce jeu est l’accessibilité, car en plus de sa gratuité, le jeu n’exigera pas un PC surpuissant pour fonctionner : en reprenant un design cartoon Battlefield Heroes mise avant tout sur le gameplay et le fun.
Comme le prouve cette initiative, l’industrie du jeu vidéo a compris les enjeux de la dématérialisation des supports et sait s’y adapter.
D’ailleurs, les estimations prévoient que les jeux vidéos représenteront un marché plus important que la musique, dès 2011, ce qui paraissait impensable il n’y a pas si longtemps.
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