Magazine

Le KKK

Publié le 12 février 2011 par Badiejf
Le KKK
Klan Ki Klaksòn (la gang qui klaxonne dans une traduction créole personnelle, donc boiteuse) est une nouvelle appellation pour les abrutis qui klaxonnent afin qu’on leur ouvre la barrière pour entrer à la maison, ou que les marchandes déplacent leur étalage de 8 mangues quand il veulent garer leur gros 4X4 sur le trottoir. Putputpuuuuut. Pas le petit putput que les haïtiens se font sur la rue pour se laisser passer ou se remercier. Non, un tonitruant et agressant «arrive mon homme» pour le garçon de cour, ou «tasse-toi matante» pour la marchande. Même les granmoun trônant confortablement devant leur petit commerce. C’est la nature du rapport de force qu’établissent plusieurs biens nantis de ce petit pays à l’origine de la grande lutte anti-esclavagiste. La chose qui a changé depuis cette période où l’application du code noir était officiel, c’est que ce n’est plus nécessairement l’ampleur de la teinte de noire dans la pigmentation de la peau qui détermine la nature des rapports de force... Il faut lire Gary Victor dans le Nouvelliste du 4 février dernier (http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=&ArticleID;=88717), il propose quelques clés pour comprendre comment l’acquisition d’un pouvoir, peu importe le contexte, pousse à penser à soi, ne sert jamais l’autre à moins bien évidement qu’il soit dans le 4x4 ou membre du KKK.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Badiejf 170 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte