Prenez un héros charismatique autant que maladroit. Prenez des jeunes femmes à demi nues mais qui ne s’en laissent pas compter. Prenez une guilde des pirates mafieuse et prête à tout pour parvenir à ses fins. Prenez enfin de l’action, des vaisseaux spatiaux, des références aux contes traditionnels asiatiques, une partenaire Armanoïde et une superbe ambiance futuriste. Avec tout ça, si vous n’avez pas envie de vous plonger dans cette superbe fresque Space Opera, je ne sais pas ce qu'il vous faut !
Le manga Cobra commence à dater. Il a une trentaine d'années bien tassées.
Ce n’est pas évident de faire une présentation globale de cette œuvre à part entière de la SF. D’une part parce qu’elle a une vraie richesse scénaristique, même si on peut la diviser en deux grandes parties. D’autre part parce que la progression n’est pas linéaire. Le manga est truffé d’épisodes hors scénario intercalés ci et là. Ceci dit, je dirais presque que par moments, ce sont ces épisodes qui m’ont le plus accroché.
Ce qui rend ce manga culte, c’est avant tout la personnalité de son héro : Cobra. On connait très peu de choses de lui, si ce n’est qu’il entretient une relation ambigüe avec sa partenaire Armanoïde. On sait aussi que le visage qu’il présente pendant le manga n’est pas son visage « original ». Il a en effet dû subir une opération pour en changer, suite à ses démêlés avec la Guilde des Pirates qui n’aura de cesse de chercher à l’exterminer. Parmi celle-ci, l’Homme de Verre est un ennemi récurent. Redoutable car insensible à l’arme principale de Cobra : le psychogun (sorte de canon remplaçant le bras perdu par le héros et obéissant à sa volonté). Combats épiques et manipulations sont au rendez-vous. Je souligne au passage le superbe épisode du Rugball, sorte de baseball mâtiné de rugby.
Alors, en effet, on s’éloigne des beaux scénarios épiques et cohérents. Tout le manga tourne autour de Cobra, de ses exploits dans l’art de la survie, et de filles aux plastiques « impeccables » qui cherchent soit à l’anéantir soit à le séduire, soit les deux tant qu’à faire. Cependant, Cobra The Space Pirate a ce petit quelque chose en plus. On se prend à enchainer les aventures, à vibrer au rythme des péripéties de ntre héros. Et puis, qu’est ce qu’il a de l’allure ce Cobra, qu’est ce qu’il est cool son psychogun.
En d’autres termes, Cobra, c’est un peu l’incarnation du Fun à la sauce SF. L’auteur s’éclate à dépeindre des univers hétéroclites. On est divertit, et c’est bien là l’essentiel.
note :
Les Murmures.