Qu’est ce qu’être une femme accomplie en 2011 ?

Cette horrible question me trotte dans la tête en souvenir d’un de mes romans préférés Orgueil et Préjugés, dans lequel Elisabeth Bennet essaie de se faire passer pour non accomplie et libre pensante dans l’Angleterre rigoriste du XIXème siècle.

Source: L'Express.fr

A cette époque, être accomplie signifie savoir tenir une maison, faire la conversation, et être dotée de qualités artistiques comme la peinture, le chant ou le dessin. Les intrépides montent à cheval et se déplacent à pied. Le but ultime est de faire un beau mariage en tout honneur, avec la dimension pécuniaire qui y est reliée. Avec une telle perspective, il est plus qu’évident de dire que tout  a changé. Le XXème siècle et la libération des moeurs a révolutionné les relations, embrouillant tout le monde dans un beau capharnaüm de représentations fausses, en devenir ou dépassées. L’obligation d’être crédible Alors que je ne me dis pas « femme » mais considère « fille », je me demande ce qui me fera changer : une hypothèque, la fin de la colocation, l’éventuelle rencontre de l’homme qui va éblouir ma vie, l’enfantement, la carrière, ou tout simplement l’âge ? En entendant, je ne crois pas avoir envie d’être une femme accomplie, de toute manière, je ne sais pas où je commencerais. Tout ceci semble mener à une vaste dichotomie mêlant carrière et famille, femme enfant / maman / putain…. Une question me revient sans cesse, à savoir la crédibilité. Toutes les femmes travaillent aujourd’hui et parfois j’ai comme l’impression que si on porte des jupes ajustées, des talons et du rouge à lèvres; il faut encore se justifier. Non on ne fait pas ça pour un homme mais pour soi, parce qu’on joue à la poupée sur nous même et que maitriser son apparence est une forme d’accomplissement. Mais tout le monde ne peut avoir ce même accomplissement, d’aucunes choisiront de parler 6 langues, d’autres d’être maman blogueuse et entrepreneur… et toutes ont le choix de leurs accomplissements et ont l’obligation d’en être fière. Seulement, doit on toujours devoir revendiquer comme une arme de guerre ce que l’on a fait pour prouver que l’on est capable ? Ceci dit, je ne prône pas ici la révolution des sexes constante et je ne suis pas une harpie castratrice mais je demande seulement ce que font les hommes pendant que je me pose la question de ma propre crédibilité ?

L’espoir est-il ici ?