La nouvelle, publiée en 1914, et le film tourné en 1987 racontent une fête familiale un jour d’épiphanie à Dublin, en 1904. L’intrigue elle-même se résume à peu de choses mais cependant tout y est attirant, simple et parfait. Nous assistons à l’entrée des invités de deux demoiselles âgées, Kate et Julie Morkan et de leur nièce qui, chaque année à la même époque, reçoivent leur neveu Gabriel Conroy et sa femme Gretta, ainsi qu’un petit cercle d’amis Tout se déroule de façon rituelle : on chante, on danse, on mange et on boit avant de finir par évoquer les morts et de se séparer. Sur l’escalier au moment du départ, la jeune Gretta s’arrête, émue par le chant d’un dernier invité. La dernière partie montre le jeune couple de retour dans sa chambre d’hôtel et Gretta raconte à son mari l’histoire de ce jeune homme qui l’a aimée et s’est tué pour elle. Gabriel dont le début de jalousie s’apaise regarde au loin par la fenêtre les flocons de neige sur Dublin et un solo de saxophone accompagne le panoramique final qui montre la ville et la campagne ensevelies sous la neige tandis que Gabriel songe à l’inévitable écoulement de la vie cernée par la mort inéluctable. C’est un film d’un charme fou. Je suis encore sous le coup de l’émotion en terminant ce billet. Gens de Dublin, dernier film de John Huston d'après une nouvelle de James Joyce
La nouvelle, publiée en 1914, et le film tourné en 1987 racontent une fête familiale un jour d’épiphanie à Dublin, en 1904. L’intrigue elle-même se résume à peu de choses mais cependant tout y est attirant, simple et parfait. Nous assistons à l’entrée des invités de deux demoiselles âgées, Kate et Julie Morkan et de leur nièce qui, chaque année à la même époque, reçoivent leur neveu Gabriel Conroy et sa femme Gretta, ainsi qu’un petit cercle d’amis Tout se déroule de façon rituelle : on chante, on danse, on mange et on boit avant de finir par évoquer les morts et de se séparer. Sur l’escalier au moment du départ, la jeune Gretta s’arrête, émue par le chant d’un dernier invité. La dernière partie montre le jeune couple de retour dans sa chambre d’hôtel et Gretta raconte à son mari l’histoire de ce jeune homme qui l’a aimée et s’est tué pour elle. Gabriel dont le début de jalousie s’apaise regarde au loin par la fenêtre les flocons de neige sur Dublin et un solo de saxophone accompagne le panoramique final qui montre la ville et la campagne ensevelies sous la neige tandis que Gabriel songe à l’inévitable écoulement de la vie cernée par la mort inéluctable. C’est un film d’un charme fou. Je suis encore sous le coup de l’émotion en terminant ce billet. Gens de Dublin, dernier film de John Huston d'après une nouvelle de James Joyce