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Billets de banque avec des transistors : des circuits imprimés pourraient améliorer la traque à l’argent falsifié

Publié le 12 février 2011 par Lyriciste

Une équipe germano-nippone de scientifiques a réussi à implanter des transistors dorés ultra minces sur des billets de banque. Lors de tests électroniques, ceux-ci se sont révélés très fonctionnels, comme l’ont publié les chercheurs en décembre 2010 dans le journal « Advanced Materials« .


L’innovation repose sur le fait que, à la place du silicium classique, les chercheurs ont utilisé des molécules d’hydrocarbures organiques avec des propriétés semi-conductrices. Ils les placent sur des feuilles ultra-minces d’aluminium et d’oxyde d’aluminium, puis les connectent avec des contacts dorés. Ils ont ainsi réussi à imprimer des connections de seulement 250 nanomètres sur les billets de banque, surfaces pourtant délicates comparées à une wafer classique. « L’électronique organique présente des avantages certains en comparaison avec le silicium », souligne Hagen Klauk de l’Institut Max Planck de Physique des corps solides de Stuttgart (Bade-Wurtemberg). Comme ils peuvent être produits d’une manière plus plate et plus souple que les plus fines puces de silicium, les circuits organiques sont robustes et plus résistants à la flexion. De plus, contrairement aux circuits classiques qui doivent être produits par lithographie à quelque 800 degrés Celsius, ceux-là peuvent être imprimés à température ambiante et sans traitement chimique agressif. Leur production est en fait un processus assez simple, souligne H. Klauk. Les chercheurs japonais travaillent actuellement sur une autre solution afin de protéger les circuits et transistors de la lessive lors d’un passage en machine.

Pour l’instant, les circuits organiques produits ne contiennent encore qu’une centaine de transistors ; mais avec le travail de conception des ingénieurs ils pourraient vite arriver à mille pour permettre la programmation de systèmes plus complexes. Quand cela sera réalisé, les billets équipés pourront être actifs contre la contrefaçon, étant reconnus par un système de lecture dans les banques et les magasins, avec un numéro de série ou, le cas échéant, une alarme alertant des pièces contrefaites. L’utilisation finale sera finalement décidée par les institutions financières, mais entre temps H. Klauk voit le potentiel de la technologie électro-organique et travaille déjà sur la fabrication d’écrans totalement souples en feuilles de plastique.

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