Que de salive et d'encre autour de la petite phrase d'Anne Sinclair « qui ne souhaite pas que DSK se succède à lui-même à la tête du FMI. » Pour les uns, il s'agit d'un cri du cœur, pour les autres, DSK utilise son épouse pour passer des messages et se rappeler à notre bon souvenir. Il ne fait, dorénavant, pas de doute que Dominique Strauss-Khan sera candidat à la candidature lors des primaires organisées par le PS. Martine Aubry le sera-t-elle aussi ? Chemin faisant, elle donne l'impression de se mouler dans l'habit de celle qui va concourir. Je maintiens mon soutien à la maire de Lille. Osera-t-elle affirmer, comme l'a fait Ségolène, qu'elle prendrait bien DSK comme premier ministre ? Ce serait drôle, non ?
Comment ne pas saluer le cri de joie du peuple égyptien après la démission d'Hosni Moubarak. 18 jours ont été nécessaires pour que le Raïs accepte de quitter le pouvoir sous une pression évidente des chefs militaires et des Etats-Unis. François Fillon, dans une déclaration publique, ce matin, salue le comportement de celui qui l'a accueilli si royalement lors de ses vacances de décembre. Je souhaite corriger une erreur souvent commise par mes confrères : Nicolas Sarkozy n'a pas dit « MAM et François Fillon n'ont pas dépensé un sou d'argent public ». Il a dit : « MAM et François Fillon n'ont pas détourné un sou d'argent public. » Parce que de l'argent public, il y en a eu de dépensé ne serait-ce que pour payer le séjour de l'équipage de l'avion qui attendait M. Fillon et un éventuel retour précipité.
Les Algériens, membres de l'opposition à M. Bouteflika, souhaitaient marcher pacifiquement aujourd'hui à Alger. Craignant une contagion, le dictateur algérien avait exigé la mise en place de forces de police et militaires conséquentes. Des dizaines d'arrestation de journalistes et d'opposants ont donc eu lieu hier et ce matin. Il serait intéressant de savoir si un ministre français a séjourné récemment en Algérie, cela nous permettrait d'imaginer une suite positive et favorable à ceux qui veulent la liberté, la démocratie et l'accès aux immenses richesses de ce pays exportateur de gaz et de pétrole et dont la balance commerciale est largement bénéficiaire.
Paris-Normandie a consacré aujourd'hui une page aux cantonales dans l'Eure et pose la question : le département peut-il basculer ? Sous-entendu : à droite. Ma réponse est NON. Sans entrer dans le détail des cantons — je ne connais pas suffisamment certains d'entre eux, au sud ou à l'ouest de l'Eure — je ne peux imaginer le retour aux commandes des successeurs d'Henri Collard, l'ancien président, qui fit prendre un retard considérable à l'Eure, retard impossible à rattraper en dix ans ! Certes, les candidatures à gauche sont nombreuses (PS, Front de gauche, EEV autrement dit Europe Ecologie les Verts, divers gauche) la droite n'est pourtant pas en mesure de gagner des positions. Le bruit de fond national va certainement coûter très cher à l'UMP et à ses alliés. Quel candidat UMP osera se réclamer de Sarkozy ? Olivier Aubert peut-être ?