"Si tu ne devais gagner qu'une couse en 2008, laquelle serait-elle ?
_Sans hésitation, ce serait le Tour de France. Je suis conscient du fait que le gagner sera très difficile. Mais il faut y aller avec de l'ambition.
Le Mondial ne te manque pas, toi qui est souvent sur le podium, mais pas toujours vainqueur ?
_Cette épreuve demeure une course d'un jour avec tous les aléas qu'elle comporte. C'est spécial un Mondial (il réfléchit). Il me plairait d'être champion du monde à Varèse, en septembre prochain. Mais si je devais choisir une seule course à remporter en 2008, autant prendre la plus dure et la plus prestigieuse de la saison, le Tour de France, sans hésitation.
Est-ce que tu penses que la concurrence sera la même pour toi cette saison ?
_Oui. Je ne vois pas d'évolution de ce côté-là. Il y aura toujours Paolo Bettini, Danilo Di Luca, Davide Rebellin, Damiano Cunego, Alberto Contador, Cadel Evans, Frank Schleck pour me contrarier. Mais chaque saison, on découvre aussi un nouveau talent comme ce fut le cas l'an passé avec Andy Schleck, qui a terminé 2e du Giro par exemple. Mais les coureurs expérimentés sont toujours présents dans les grandes courses comme les classiques. Ils seront mes principaux rivaux.
Tu es satisfait du recrutement effectué par les dirigeants de la GCE ?
_Il y a 4 français, avec Anthony Charteau, Mathieu Drujon, Arnaud Coyot et Fabien Patanchon, qui vont apporter un équilibre à une équipe composée essentiellement de coureurs espagnols. On a aussi deux colombiens avec Marlon Perez et le jeune Rigoberto Uran, sans oublier José Rujano, le grimpeur vénézuelien et un rouleur avec l'espagnol Luis Pasamontes, qui a déjà beaucoup d'expérience. Tout cela, c'est du sang neuf pour l'équipe avec de la qualité, car on retrouve des coureurs complets, rouleurs ou grimpeux. Je suis vraiment très confiants avec ce recrutement, qui a su se diversifier.
Question stratégie d'équipe, ces nouvelles arrivées modifient-elles le statut de certains ou les plans dans certaines courses ?
_La base reste la même malgré tout. Ca ne modifie pas beaucoup de choses dans les objectifs globaux de l'équipe, que ce soit sur le Tour, les classiques ou la Vuelta. Je dirais qu'on s'est simplement renforcé pour être plus fort encore en équipe, avec 27 coureurs au total. On pourra courir sur plusieurs fronts à la fois avec des favoris. Mais Oscar Peireiro, Karpets ou moi-même, nous aurons toujours des objectifs bien précis. Donc, on ne peut pas dire que ça modifie vraiment la stratégie de l'équipe.
Votre équipe aura ainsi plus de courses aussi à son programme avec un rajout en France ?
_Forcément avec 27 coureurs, dont 4 recrues françaises, on viendra courir un peu plus en France et c'est parfait pour notre équipe. Le Tour du Haut Var comme le Tour du Poitou-Charentes, ainsi que Paris/Camembert son à notre programme notamment."
Voici trois photos des "nouveaux nés de la famille Valverde" :