Seule la presse canadienne en fait écho en raison de la sortie, ce jour, d'un documentaire de la réalisatrice Raymonde Provencher qui, à travers l’histoire de Grace, Milly, Lucy, se penche sur le drame que vivent des fillettes enlevées de force par des troupes rebelles ougandaises.
«C’est une réalité très dur.. L’enfant soldat, c’est un choc pour n’importe quelle société. Un enfant, ça ne devrait pas être un soldat. Mais quand on est une fillette soldate, le choc est encore plus grand.» Comment une petite fille, qui sera un jour mère, peut-elle devenir une machine à tuer? «Elles n’ont pas le choix, elles ne font qu’obéir aux ordres. C’est combattre ou mourir!» explique la réalisatrice.
La réinsertion de ces fillettes pose d'énormes problèmes. La peur et la honte, les maladies et les troubles psychologiques sont bien trop souvent la cause d'un rejet et d'une stigmatisation de la part de leur communauté.
Dans son documentaire, Raymonde Provencher tente d’expliquer la réalité de ces ex-fillettes soldates revenues à la vie civile. «Actuellement, on ne les aide pas, parce qu’on ne comprend pas bien ce qui les anime et, surtout, on est effrayé. Mais qu’allons-nous faire des prochaines générations?»
Selon les enquêtes d'Amnisty International entre 250 000 et 300 000 enfants sont exploités dans plus de trente conflits dans le monde.
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