Monsieur Amédée Adélaïde écrit au Président de la République et dit ce que pense la majorité des Guadeloupéens et que Monsieur Nicolas SARKOZY a exprimé en des termes forts au moment de ses vœux à l’Outre-Mer.
La juste analyse du ressenti des Guadeloupéens durant la crise de 2009, « meurtris » qu’ils étaient « par une situation de blocage qui paralysait leur territoire » et inquiets « de voir leur destin basculer dans une direction qu’ils ne souhaitaient pas », des conséquences désastreuses qui s’en sont suivis sur la vie économique et sociale de notre département, en particulier sur le plan du chômage.L’affirmation du fait guadeloupéen ; à savoir que c’est « un territoire où l’écrasante majorité de ceux qui y vivent est profondément respectueuse des institutions, attachée à son lien fort avec la République et désireuse de vivre en paix, comme partout ailleurs en France ».
La reconnaissance de la nécessité de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la stabilité comme condition première de la Paix sociale et du développement économique,
La promesse que « l’Etat mettra la même force à trouver le chemin de la confiance, du progrès et de la réconciliation qu’il met à lutter contre ceux qui souhaitent déstabiliser ce territoire, contester la légitimité des institutions démocratiques, et forcer le peuple à choisir un destin qu’il ne veut pas ». Enfin qu’il « n’acceptera pas qu’une minorité veuille forcer le peuple à choisir un destin qu’il ne veut pas ».
Et Monsieur Amédée Adélaïde propose très logiquement !
De sortir la Guadeloupe des dispositions de l’article 73 permettant des évolutions statutaires hors du droit commun, (comme c’est le cas aujourd’hui pour la Réunion), en étendant le dispositif de l’alinéa 7 de l’article 73 au département et à la région de la Guadeloupe.
L’alinéa 7 de l’article 73 s’écrirait alors ainsi :
« La disposition prévues aux deux précédents alinéas n’est pas applicable aux départements et aux régions de la Guadeloupe et de la Réunion. » (cf article 73 de la Constitution)
Oui Monsieur le Président de la République c’est la solution, l’unique solution Alors vos propos de Petit-Bourg porteront vie et espoir ;
«la société guadeloupéenne cherche à reconstruire ses repères, à retrouver le chemin de la confiance, du progrès, de la réconciliation. Les Guadeloupéens veulent se retrouver et veulent par-dessus tout restaurer l’image de la Guadeloupe qu’une petite minorité a malheureusement abîmée ». Elle ne peut le faire que dans des conditions où elle retrouverait pour longtemps le chemin de la stabilité institutionnelle et avec lui, le retour des investisseurs.
Vous seul pouvez offrir à la Guadeloupe cette nouvelle image. La Guadeloupe compte sur vous.
Mais tournons nous vers nous : et voici les questions que nous devons nous poser :
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Où étaient nos élus lors de l’élaboration de la réforme de la Constitution de 2003 ?
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Où étaient nos élus lorsque les fils de Michel DEBRE demandaient leur exclusion de l’Article 73 ?
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Où étions nous, individuellement ? Pourquoi avons nous été aussi aveugles devant une telle réforme si bien analysée par la Réunion
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Pourquoi aucun d’entre eux, aucun d’entre nous n’a proposé le même dispositif pour la Guadeloupe.
Et si nos élus, tout de même en charge de la prospective, ont voté cette réforme qui plombe notre avenir et celui de nos enfants, comment leur faire une aveugle confiance aujourd’hui alors que hier ils ont été pour le moins dangereusement imprévoyants.
Méa culpa, Méa maxima culpa ! notre communauté et moi le tout premier, nous avons été à côté des clous.
Et au lieu d’être les fils de Michel DEBRE, nous avons voulu être les fils de nulle part. Car cette absente de vision politique nous pèse aujourd’hui. Si la faute collective existe ! cette imprévoyance est une faute collective.