Un nouvel « Eldorado » pour les orpailleurs malagasy, l’or fascinera toujours autant les gens désireux de s’enrichir au plus vite. Dans la commune d’Ibity, à Antsirabe II, on a découvert de l’or il y un mois et demi. Evidement, la « bonne nouvelle » s’est répandue comme une trainée de …poudre pour titiller l’avidité des orpailleurs de la Grande Ile. Décidément, Madagascar n’en fini pas de voir poindre des ruées vers des minerais avec comme à l’habitude l’absence d’encadrement du pouvoir, tant au niveau contrôle, taxation, enregistrement ou imposition. Ces nouvelles sources ont toujours créé des villes, le temps des exploitations jusqu’à ce que les filons se tarissent. Ces villes champignons qui ont poussées pourtant n’ont pas suivi et ne suivront jamais les minimums requis dans la viabilité d’une ville. L’hygiène, l’eau ou l’électricité ne seront au rendez-vous qu’après des années, et la plus à plaindre, la sécurité des biens et des personnes dans ces localités est le cadet des soucis du pouvoir.
La gabegie qui règne dans le secteur minier depuis tous ce temps n’a jamais permis de savoir combien exactement l’ile arrive à extraire. Tant pour l’or que l’argent, et encore moins pour les pierres précieuses, semi-précieuses ou industrielles, le flou règne en maitre. Les données officielles concernant ces produits semblent dérisoires par rapport aux peines que fournissent les miniers. L’absence de comptoir officiel capable d’enregistrer et d’étalonner convenablement les produits est une aberration. D’ailleurs, la notion de traçabilité des produits est une notion abstraite pour le commun des exploitants miniers, à moins que l’on l’ignore sciemment pour permettre toutes les malversations possibles. Car malheureusement, pour les produits de la grande ile, ce ne sont pas vraiment les malagasy qui en tirent le maximum de profit. Mainte et mainte fois des asiatiques se vantent d’écouler des pierres de…Madagascar, et il est vrai qu’en Asie, rien que pour le saphir, les pierres malagasy en changeant de mains changent également d’origine.
On n’est pas près de voir les ressources minières de la Grande Ile profiter réellement à l’ile et ses nationaux. En l’absence de structure adapter pour réguler, comptabiliser et imposer correctement tous els produits, que ce soit des pierres, des métaux ou des fluides, les malagasy se feront toujours avoir, de la poudre aux yeux et le tour est joué ! C’est comme si on vendait de la pacotille pour des nèfles !