Rien de transcendantal. Bordeaux prépare les folles semaines "primeurs" et il y a déjà des châteaux qui affichent complet tandis que d'autres demandent maintenant des sésames spécifiques pouvant donner droit à une entrée parcimonieuse.
Enfin, la cerise sur le gâteau : un cru bannit le GJE de toute visite : quand je vous dis qu'on va devenir glorieux :-). Mais on le sait : il y a des atrabilaires un peu partout, non ?
Les forums
Stupéfaction d'envergure cette semaine sur le forum de Parker. On a écrit ici les changements prévus dans l'organisation de son équipe, et qui sera en charge de quoi. C'est assez hallucinant de lire certains commentaires de membres de ce forum (payant) qui n'hésitent pas à mettre en doute sauvagement les capacités et qualités d'Antonio Galloni chargé par Parker, entre autres régions, de noter les vins de Californie. Voilà des écrits qui n'auraient jamais été même pensés il y a seulement quelques années. C'est tout juste si on ne demande pas à Parker copie des salaires qu'il va payer à ses sbires !
A la différence du forum LPV, ici au moins les gens en ont car l'anonymat y est interdit. Comme je l'ai écrit à ma façon : au moins on sait avec qui on trinquera volontiers et quels autres tarés avec qui on ne fera pas "santé !".
Antonio, qui aura aussi la Bourgogne dans son nouveau cahier des charges, a donné toute la mesure de ses capacités, de son talent, dans la trop courte revue Piémont qu'il avait créé dans ses jeunes années de critique, alors qu'il occupait toujours un poste d'importance à la Deutsche Bank à NYC. Lors de notre visite à la DRC, croyez bien qu'il avait été d'une rare modestie et d'une écoute plus qu'attentionnée aux propos de Messieurs Aubert de Villaine, Cuvelier et Noblet. Bref, j'attends ses premières notes sur Napa avec beaucoup d'intérêt.
Antonio Galloni lors d'une réunion de notre Wine Club à NYC
Lecture
Réédition du livre de Jean Raspail : "Le Camp des Saints". Où l'on pourra lire un point de vue romancé sur un futur vu par cet auteur si particulier dans ses nostalgies historiques au moment même où le monde méditerranéen nous offre une mutation inattendue qui va nous permettre de mieux voir et comprendre un monde qu'on ne regardait (probablement pas tous) que par une lorgnette d'extrémisme.Ce livre m'avait beaucoup frappé à sa sortie en 1973. Il est évident qu'aujourd'hui, si ce n'était une réédition, il serait tout simplement condamné et attaqué par des ligues en veux-tu, en voilà. Reste calme, ABM :-)
Jean Raspail (© son site internet)
Le Républicain Lorrain
Lu dans ce quotidien provincial, en réponse aux questions suivantes :*
" Mettre le vin en avant serait-il politiquement incorrect par rapport à la jeunesse ?"
Les jeunes ne s'alcoolisent pas avec du vin, mais avec des alcools purs et de mauvaise qualité, parce qu'ils n'ont pas de fric pour acheter un bon bordeaux. Alors ils mélangent tout : whisky, cognac, gin… On ne peut faire porter au vin cette culpabilité, imputable à une société qui ne fait pas de place à sa jeunesse. Aujourd'hui notre société est en train de nous avertir purement et simplement que, un jour, on ne pourra plus "vivre". C'est absurde de déresponsabiliser les gens à ce point-là.
"On dit que vous possédez 10.000 bouteilles dans votre cave. Est-ce exact ?"
C'est exact. Quand on boit le vin, non pas avec modération, car je n'aime pas cette expression, mais au bon moment, dans un contexte où l'on ne court pas de risques et où l'on n'en fait pas courir aux autres, c'est quelque chose qui désinhibe. Qui titille l'imaginaire, concourt aux rapports à l'autre ou à ce qu'on regarde et c'est plutôt une vertu qu'un vice.
Un gars bien, je ne vous dis que ça ! : "Duos habet et bene pendentes" (lire ICI) !!!
Trouvez son nom avant d'aller voir bêtement en fin de page :-)
Le Figaro Magazine
Les photos double pages sont toujours aussi impressionnantes. Mais vous les avez aussi gratuitement sur le site du Figaro.
Outre les coquines dames de Lucas Cranach l'Ancien, les sentimentales 4L de notre jeunesse (qu'est ce qu'on a pu faire comme conn..... avec cette auto qui passait partout), le zen de Monsieur Gachassin (un réel amoureux des liquoreux de la Loire) qui va devoir statuer sur le futur emplacement de Rolland-Garros, le célébrissime sandwich à la truffe de Michel Rostang (je soupçonne Bizeul de faire mieux avec une additionnelle et délicate tranchette de moelle), on lira à profit le point de vue des BLANCK sur les capsules à vis pour boucher leurs belles bouteilles d'Alsace (page 99).
Ne jamais oublier que lors d'une séance du GJE à Paris au Laurent, à l'aveugle, mes zozos avaient plébiscité les grands crus bouchés ainsi par rapport au même vin classiquement bouchonné de liège, devant huissier, le même jour. Pour les producteurs qui vendent beaucoup hors de France, où on est beaucoup moins revêche devant une telle nouveauté, il n'y a plus à hésiter : passez au Stelvin !
Enfin, pour ceux préoccupés par d'autres vues supérieures et religieuses, lire l'interview de Denis Tillinac dont j'aime le propos suivant : "Si l'Europe n'affirme pas ses racines chrétiennes, elle n'existe tout simplement pas". Et je rajouterai : que l'on soit croyant ou non.
Un des portails de la cathédrale de Metz
L'immense verrière qui a interdit la création de grandes orgues à Metz :-(
Autre lecture
Un mien ami, incontestable amateur de bonne chère et des vins du Rhône + Beaujolais (facile : il habite au milieu) me conseille vivement de sortir de mes lectures à la limite sopo, et d'envisager enfin des lectures sérieuses.
Il m'avise en termes fermes et ne prêtant à aucune sollicitude l'achat des oeuvres intégrales d'un Sieur Raymond Carver (ICI) publiées aux Editions de l'Olivier. Bon , on ira voir cela chez Even cet aprèm.
Films
Dans l'ordre d'une hiérarchie provisoire, mais sur mes tablettes :
a : le Roi qui apprend à ne plus bégayer : pour la qualité de ces acteurs anglais venant du théâtre et qui sont simplement uniques et méritent à eux seuls un hommage respectueux.
b : le Black Swan avec Natalie Portman, cette actrice qui était simplement géniale dans LEON de Besson. Bon, les connaisseurs de ballets font paraît-il la moue, mais qu'importe ! On ira.
c : les deux spounz douaniers : ce sera mon côté popu que j'assume entièrement. ABM me passera un savon, mais bon : il en restera là.
* : article de Gilles Boussaingault sur Pierre Arditi dans son rôle d"oenologue-enquêteur" dans la série le Sang de la Vigne sur France 3