I Can't Forget

Publié le 12 février 2011 par Polyphrene
I stumbled out of bed
I got ready for the struggleI smoked a cigaretteAnd I tightened up my gutI said this can't be meMust be my doubleAnd I can't forget, I can't forgetI can't forget but I don't remember what[]


Nous revoilà dans l’atmosphère mystérieuse que crée Léonard Cohen, cette brume incandescente où nous croyons voir des formes qui n’existent pas vraiment (ou que nous ne savions voir) alors que ne reconnaissons plus les objets ou les êtres qu’elle dissimule. Notre âme ne peut se défaire des marques laissées par les épisodes de la vie. Nos sentiments restent imprégnés des souffrances et des espoirs passés, et si nos souvenirs ont parfois l’odeur de nos émois, notre mémoire ne peut en distinguer les contours ni les proportions. C’est ainsi qu’un détail trivial, un objet insignifiant, un événement banal… font resurgir une émotion qui transperce toutes les dimensions de notre être.

Je n’oublie pas

Au combat, je m’apprêteDégringolant du litJ’allume une cigaretteJe serre les dents et dis« Ca n’ peut pas être moi(C’est) mon double, n’est-ce pas ?Et je n’oublie pas, je n’oublie pasJe n’oublie pas mais je n’ me souviens pas quoi
Je roule à toute vitesseEt vers Phoenix je m’élanceJ’ai retrouvé l’adresseD’une vieille connaissanceC’était fort, sans retenueAh, tu nous aurais vus _Et je n’oublie pas, je n’oublie pasJe n’oublie pas mais je n’ me souviens pas qui
J’y vais parvenirCe soir avec un gros bouquet De cactus et ma pompe à souvenirsEt je promets, c’est juréDe ne pas nous laisserPrendre ; sinon, dis-leur que c’était moi
Je t’ai aimé toute ma vieJe veux qu’elle finisse ainsiL’été, déjà, se meurtL’hiver attend son heureOui, l’été se meurtMais tant de choses toujours demeurentEt je n’oublie pas, je n’oublie pasJe n’oublie pas mais je n’ me souviens pas quoi
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)