Tout a commencé très simplement entre nous. J’ai lu Luce et j’ai fait une critique sur mon blog. Alba a eu la gentillesse de laisser un commentaire et c’est à ce moment-là que nos échanges blogs et mails et courriers ont commencé pour ne plus finir.
D’ailleurs, c’est grâce à elle que j’ai pu lire son premier recueil de nouvelles : Méridionales car elle me l’a gentiment envoyé.
Chez Alba, j’ai senti tout de suite une très grande gentillesse, une femme qui accepte les critiques pourvu qu’elles soient constructives. Nous avons débuté une relation d’auteur à lecteur pour finir par une relation d’amies.
Je vous propose de découvrir ses réponses à mes questions.
Ecrivez-vous depuis longtemps ?
Oui. J’ai toujours eu le désir d’écrire, très fort. Ayant su lire et écrire à cinq ans, j’avais lu par ex. Les Misérables à 8. Je n’irai pas prétendre que j’ai tout compris, mais ça m’avait passionnée. Pendant les « grandes vacances » de l’époque, puisque nous restions à la maison, je racontais des histoires à mes soeurs et mes copines, toutes en rond autour de moi. Assises au fond du jardin. Des histoires qui ne s’arrêtaient qu’à la fin des vacances (du 14 juillet au 1er octobre, eh oui, j’ai de la bouteille…) Entre temps, chaque « soirée littéraire » s’arrêtait sur un « la suite demain ». A 18 ans, j’ai envoyé une nouvelle au Petit Echo de la Mode, comme ça, sur un coup de tête. Un Monsieur titré (je pourrais retrouver son nom car j’ai conservé ce spécimen rare…) m’a immédiatement répondu qu’il allait publier ce chef d’oeuvre… Et puis j’ai fait du théâtre (à 16 ans, j’avais écrit une pièce qu’une troupe de quartier a joué plusieurs fois). Tout cela très amateur, bien sûr. J’ai égaré la pièce dans mes déménagements successifs ! J’ai dû travailler très tôt (16 ans). Avec en tête le désir fou d’écrire mais pour cela il faut de la concentration, un luxe que je n’ai pu m’offrir que bien plus tard. Les nouvelles exigent moins de persévérance et de rigueur, j’en ai écrit durant 20 années. Plusieurs centaines, sentimentales, exotiques, policières, tout ce qu’on me demandait. La nuit, une fois la longue journée de boulot terminée. Avec bonheur. On m’avait gratifiée de 5 pseudonymes ! Je viens encore d’en écrire une, promise à « Mondalori » successeur des « Editions Mondiales ». Depuis 10 ans, mon seul pseudonyme est Alba Kertz, un concentré de mon nom de J.F. C’est seulement en 2008 que j’ai enfin trouvé le temps et la sérénité nécessaires à l’écriture de romans.
Cela doit quand même demander une sacrée organisation. Travailler la journée, peut-être durement. Ecrire le soir permettait peut-être de s’évader ? Tous ces pseudos veulent dire que vous avez donc déjà été publiée. Peut-on donc vous retrouver quelque part ?
Quelle formation scolaire avez-vous ?
Je suis une autodidacte absolue …
Etes-vous vous-même lectrice ? Quel style de livres, quels auteurs, pourquoi ?
Ayant commencé ma vie de lectrice à 7/8 ans… Oui, je lis tous les jours, même si ce ne sont que quelques lignes. Les contemporains, bien sûr, mais je retourne parfois vers des auteurs plus anciens, sans doute mue par le besoin de retrouver une écriture plus « pure », plus académique. Mais j’aime les auteurs qui se situent dans la vie actuelle, c’est plus vivant. Si je suis touchée par des situations dramatiques, de grandes peines, j’aime aussi l’humour, les histoires auxquelles les enfants sont mêlés. Souvent, les écrivains oublient que les enfants existent, ils ne parlent que de leurs problèmes de couples ou autres… N’est-ce pas quelque part du nombrilisme ? Cependant, tout m’intéresse. Simplement, j’y trouve plus ou moins de plaisir. Je lis moins durant mes périodes d’écriture.
C’est vrai, les livres avec les enfants sont rares. Ou alors il faut lire des livres pour enfants. On trouve maintenant de nombreux auteurs pour adolescents. La vague Twilight et Meg Cabot est passée par là. Pour les garçons, je ne sais pas trop, je n’ai qu’une fille. Certains auteurs parlent des enfants, mais c’est très souvent des histoires dramatiques.
Mettez-vous longtemps à écrire vos romans ?
4 à 5 mois pour le premier jet. Après, je fignole, relis, recommence des phrases, des paragraphes, des pages entières. Je fais la chasse aux répétitions, aux mots que je juge trop « savants ». Je veux que mes lecteurs(trices) puissent me lire avec plaisir, ne pas être obligés de lire avec un dico à portée de main…Pas facile dans le RER ou le métro ou le bus… Je suis persuadée que si un bouquin comporte trop de mots compliqués, tous ceux qui n’ont que le temps de leur transport pour lire finissent par ne pas lire du tout. Quel dommage ! Cela concerne surtout ceux qui n’ont pas eu la chance de faire de longues études, je pense qu’ils doivent connaître, eux aussi, le « plaisir de lire » dont parle Monique Pivot dans sa préface de Méridionales. On peut dire de très belles choses avec des mots simples !
Je sens encore dans ces phrases ce dont vous faites preuve dans vos écrits. Vous soucier des autres. C’est absolument magnifique et bien pensé. J’espère que ceux qui vous lisent apprécient.
Mettez dans vos PAL Luce et Méridionales car les auteurs, ne bénéficiant pas des grosses maisons d’édition, méritent d’être connus. Publiez un avis sur vos blogs et vous aurez sûrement la possibilité d’échanger avec Alba.
J’adore recevoir un petit mot d’Alba. Cela me fait toujours plaisir car je sais que les échanges seront, eux aussi, passionnants.
Même si elle a peu de temps en ce moment, un roman en chantier, elle a bien voulu répondre à mes questions.
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ééTrès belle interview! Je ne connais pas cet auteur, je vais aller regarder ce qu’elle fait de plus près.Bon weekend!
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Je ne connais pas cet auteur. Merci pour cette découverte!!!!&cpage;
Hello toi, contente de te relire, notamment à travers une de tes passions, la lecture !é&cpage;
@ Chrys et Aurélie, je vous conseille à toutes les 2 Alba. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu d’elle. C’est très sensible@ Océane, je n’ai pas abandonné mes lectures et cela me fait plaisir de te revoir ici
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Chrys, Aurélie, Océane… Que de jolis noms ! J’aurai toujours plaisir à échanger avec vous. Merci d’avoir réagi à l’ITW d’Angélita… Me voilà en quelque sorte dévoilée ! Me croirez-vous ? C’est un plaisir ! Vous avez toute mon amitié. Alba&cpage;