Atlas Shrugged est le plus célèbre roman d’Ayn Rand, publié en 1957 aux États-Unis. La première partie de l’adaptation cinématographique de ce roman culte pour des millions d’Américains sortira sur les écrans le 15 avril prochain.
Le thème de Atlas Shrugged (la Révolte d’Atlas, littéralement : « Atlas haussa les épaules » – pour faire tomber le monde qu’il portait sur ses épaules) met en avant la pensée rationnelle et indépendante comme moteur du monde (d’après l’auteur elle-même : « le rôle de l’esprit humain dans la société »).
Dans ce livre, les « hommes de l’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes. Celui qui les entraîne dans cette « grève », dans ce retrait à l’écart d’une société de plus en plus collectivisée et règlementée, est John Galt, héros randien type, à la fois entrepreneur, philosophe et grand savant, qui a inventé un nouveau moteur extraordinaire, mais a refusé de le développer (on raconte que sa référence implicite était Nikola Tesla, grand savant serbe de Croatie et grand entrepreneur aux États-Unis, promoteur du courant alternatif). En l’absence de ceux qui supportent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s’écroule.
Le morceau de bravoure du roman est le long discours de John Galt (plusieurs dizaines de pages) dans lequel il explique le sens de son combat.
Pour certains, la lecture d’Atlas Shrugged a été une révélation intellectuelle, qui leur a permis de comprendre les ravages de la démocratie sociale interventionniste, de même que l’Archipel du Goulag de Soljénitsyne à l’égard du communisme.