2011 nous a déjà offert du beau cinéma

Par Tred @limpossibleblog
Les semaines passent, 2011 se fait de plus en plus concrète, et je me rends compte que je ne parle pas assez des films qui m’ont séduits depuis le début de l’année. J’ai passé tant de temps à réfléchir à ceux qui m’avaient marqués en 2010, et à écrire à propos de ceux qui me font rêver pour les mois à venir, que je n’ai pas pris la peine de dire qu’en ce début d’année, il y avait déjà eu du beau cinéma. Enfin si, une fois. Mais il y a eu encore mieux que The Green Hornet (et là j’en entends déjà grogner devant leur écran « C’était même pas si bien que ça le Gondry d’abord ! »).
Bien sûr il y a eu deux tiers d’un bon film pour Eastwood. Bien sûr il y a eu Luis Tosar et Même la pluie. Mais il y a surtout eu Sofia Coppola et Denis Villeneuve. Somewhere et Incendies. Une exploration de la vacuité existentielle et une quête identitaire à travers les années. Des siestes en bord de piscine privée pour l’un, des révélations humaines en piscine publique pour l’autre. Des tours de circuit en Ferrari pour l’un, des traversées périlleuses à travers les balles pour l’autre. Deux films qui n’ont rien à voir, mais deux films qui marquent le début de l’année de l’empreinte de leur qualité.
Somewhere, ou le pouvoir de l’hypnotique. Incendies, ou le pouvoir du récit. Je suis sorti hébété et fasciné du premier. Je suis sorti hébété et ému du second. Non, Coppola n’a pas volé son Lion d’Or à Venise. Oui, le Canada mérite de décrocher l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère à la prochaine cérémonie hollywoodienne. Je pourrais en tartiner des lignes entières, mais parfois être concis suffit à exprimer l’admiration et l’émotion.