Instagram, Flickr, Facebook, MySpace, Twitter, Linkedin, Viadeo, pro ou perso, les réseaux sociaux sont désormais ancrés bien profondémemnt dans notre quotidien.
Jamais il n’aura été aussi simple d’être en contact avec autant de monde, jamais il n’aura été aussi simple de diffuser ses photos, son cv, ou que sais-je encore.
Nos listes d’amis ou de contacts pro ne cessent d’enfler. Je ne suis pas certain que nos annuaires papiers aient connu un tel taux de remplissage. Nos photos peuvent, de clics en clics, faire le tour du monde en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Ca poke, ça follow, ça rentre en contact, ça part dans tout les sens, au quatre coins de l’hexagone, de Paris au dernier petit village de Navarre. Tout le monde veut sa part de gloire, une liste de contact virtuel longue comme le bras.
Mais au fond, à bien y regarder, tout ceci est très virtuel. Une fois le pc éteint, que reste t-il ? Quelques aperos Twitter ou facebook ? Certes. Mais l’idée du leadership, de la liste des followers ou des contacts n’est jamais bien loin. On est plus près des petits meeting de campagne que d’une vraie bonne soirée entre amis de longues dates.
Il faut tout le temps séduire, rester politiquement corret, ne pas heurter ou choquer, sinon, la sentence tombe, unfollow sur Twitter, sortis de la liste d’amis sur Facebook, etc.
Comment construire une vraie relation quand les règles du jeu sont pipées. Comment bâtir du vrai sur des rapports liés à la performance d’un compte. On parle volontiers de sincèrité, de vérité et j’en passe. Mais quand il faut passer par un second compte Twitter pour poser des opinions personnelles, on se demande où se situe la vérité.
La folie des réseaux sociaux est une chose, mais son impact sur la vie réelle est plutôt limité. Hormis pour celles et ceux qui confondent le virtuel et le réel et prennent le retour sur terre avec violence, les bouleversements sont rares.
Rien ne remplacera jamais l’échange de visu, le dialogue direct, les yeux dans les yeux, où il est bien plus compliqué de se cacher.