Episodes:
1.05 Episode
Five
Pas croyable!
La série aura mis le temps mais elle aura enfin livré un épisode réellement drôle et abouti. Celui-ci se divise en 2 parties bien distinctes: celle de Sean et celle de Beverly. Chaque conjoint a
ainsi sa propre intrigue à lui, ce qui est une première. Jusqu'ici, les Lincoln formaient toujours une sorte d'unité, même s'ils ne faisaient pas toujours tout ensemble. Cette fois, chacun est
ainsi de son côté, comme pour suggérer la cassure à venir dans leur couple, entrevue dans le flashfoward du pilot. Nous avons donc d'abord Sean, invité par Matt à une soirée de charité avec
Morning, la pin-up star de leur show. Celle-ci ne vas d'ailleurs pas manquer de... disons, perturber Sean, et ce lors de scène rendues particulièrement funs par un Matt LeBlanc toujours prêt à
faire le pitre en second plan, de façon à donner un second degré au flirt Sean/Morning. Pour autant, Sean ne cède pas à la tentation. Même si tentation il y a et que Beverly finit par s'en rendre
compte lorsqu'elle surprend Sean se masturbant devant une sex-tape de Morning. La bonne idée là-dedans, c'est que basiquement, Sean n'est pas tant que ça attiré par la belle Morning, mais c'est
surtout Matt qui le pousse au vice. Ce qui fait de ce dernier, plus que de Morning, le véritable briseur du ménage Lincoln.
Pendant ce
temps, alors que son mari tente tant bien que mal de ne pas sombrer dans la débauche hollywoodienne, Beverly, quant à elle, se retrouve à se lamenter sur son sort en fumant de l'herbe... avec
Carol! Une excellente association je dois dire. Les deux personnages s'avèrent former un excellent duo comique, intelligement construit sur un rapprochement basé sur le fait que les situations
des deux personnages soient toutes les deux assez désespérées. Ce qui donne lieu à de géniaux moments de comédie, où Carol et Beverly se retrouvent complètement pétées, à partager leur
lamentations. Et là, je retiendrais une phrase de Carol, la première qui m'ait fait véritablement hurler de rire dans la série: I just keep dreaming that... someday some... doctor...
somewhere would find a cure and give that poor woman her sight back, so we can fucking leave her!
En conclusion, je ne l'attendais plus mais c'est finalement arrivé: un solide épisode, bien pensé, bien écrit et exploitant au mieux ses différents
personnages, pour aboutir à une impression de cohésion bien appréciable et à un humour bien plus efficace. Seul reproche: l'aspect satirique du monde de la télévision vendu au départ qui s'avère
de plus en plus inexistant et raté les rares moments où il montre le bout de son nez. Mais qu'importe, la série réussit quand même à correctement tirer parti des personnages pour créer une
histoire réellement divertissante et cohérente.