Suicide : omerta à France Télécom
Je viens de lire cet article du MidiLibre, il me fait froid dans le dos et me rappelle de très mauvais souvenirs.
Rien n’est plus terrible quand on est dans la détresse que de parler, d’écrire, de crier au secours dans le vide.
Tout le monde sait, tout le monde entend, personne n’écoute. C’est usant, révoltant, tuant.
Cela fait deux affaires que je vois cet après-midi, une que je connais très bien, et cette affaire de Nîmes dont je ne connais pas les détails.
- Dans cet article, on lit le désarroi de cette épouse qui a perdu son mari et qui se retrouve seule avec sa petite fille qui a perdu son papa. Elles font partie des anonymes.
Son mari faisait certainement partie des personnes qui ont tout donné pour leur entreprise qu’ils ont aimée et portée à bout de bras dans les glorieuses années où ils étaient des hommes, et ceci comme tous les quadras et quinquas recrutés dans les années 70 80.
J’espère que depuis cet article du 9 Février les choses ont évoluées et que cette famille sera prise en charge.
- En ce qui concerne le deuxième dossier, une personne en litige depuis des années, depuis des années dans l’angoisse. Il y a peu de temps un responsable lui a promis une solution. Elle attend un message : une réponse à son mail angoissé et elle ne voit rien venir…
Ces deux dossiers sont significatifs de cette souffrance qui s’accroît et qui épuise quand on tape dans un édredon.
Si vous avez un pouvoir de décision et que vous lisez ce blog, ce sont des hommes et des femmes qui souffrent. Un geste , une rencontre, un soutien allégeront un peu leur souffrance et estomperont le sensation de mépris dont ils se sentent victimes.