Écrit par Mutations
Vendredi, 11 Février 2011 13:12
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Les autorités camerounaises étaient donc fixées mercredi sur les exigences des ravisseurs du sous préfet de Kombo Abedimo, M. Ayuk Edward Takor, du commissaire de sécurité publique de la même localité, du commissaire spécial, du 1er adjoint au maire, et des autres membres de leur équipée, dont
des policiers et des gendarmes. Ils exigeaient en effet jusqu'à hier minuit, le paiement d'une rançon de 100 millions de francs Cfa par personne enlevée, soit 1,1 milliards de francs pour les 11 personnes, et la libération par les autorités camerounaises de deux des leurs détenus dans la ville de Buea.
On constate donc que les membres des Bakassi freedom fighters (Bbf) ont tenu à mettre la pression sur les autorités camerounaises en fixant à hier minuit le délai de satisfaction de leurs exigences. Ce d'autant plus qu'ils ont dû se rendre compte que le chef de l'Etat Paul Biya a dû écourter son séjour en Europe pour revenir au Cameroun afin de suivre sur place cette situation qui met une fois de plus à mal, le dispositif sécuritaire du Cameroun. La non satisfaction de ces exigences devrait entraîner de la part des ravisseurs, l'exécution des otages.
Les Bbf ne seraient pas à leur première opération du genre. Eux qui en juin 2008, soit deux mois seulement avant la rétrocession officielle de la péninsule de Bakassi aux autorités camerounaises, avaient enlevé le sous préfet de la même localité de Kombo Abedimo M. Fonya Félix Morfan ainsi que six membres de sa suite dont un officier supérieur de nos forces armées alors qu'ils étaient en mission d'inspection dans cette localité. Les dépouilles de ces personnes, qui avaient alors été froidement exécutées, avaient été retrouvées quelques jours plus tard enfouies dans la mangrove.
Après le retour précipité avant-hier au Cameroun du chef de l'Etat qui se trouvait en séjour privé à Genève en Suisse, c'est tard hier soir que les autorités camerounaises, qui ne savaient visiblement pas par quel bout prendre cette affaire, ont par la voie du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary réagi pour la première fois. Au cours d'une rencontre avec la presse dans ses services, il a mis en cause le sous préfet qui, n'ayant plus rien à faire dans une mission à laquelle il était impliqué, a décidé de regagner son territoire de commandement, ayant selon lui refusé une escorte des éléments du Bir/Delta.
Les autorités camerounaises indiquaient mercredi soir ne pas être au courant de quelque revendication que ce soit de la part des ravisseurs de la délégation camerounaise. Issa Tchiroma a confirmé le décès de deux gendarmes à Mbonjo, dont le commandant de brigade l'adjudant Essaga. Sauf si les autorités camerounaises ont choisi la voie de la discrétion pour le règlement de cette affaire.