Toujours ces mêmes visages, ces même habitudes persistantes et cette indescriptible sensation d'être rongé de l'intérieur. Rien ne change, l'évolution se charge du reste tout en conservant ce qui nous distingue. L'alcool nous détruit pendant qu'on se regarde en sachant qu'on ruine nos vies et en parlant de notre peine qui grandit avec le temps.
Des dieux amers convoitent l'artefact de ce qui fut ma vie à une autre époque, alors que je me vois déjà disparaître vers l'horizon qui m'a vu partir il y a si peu de temps.
Non, il y a eu autre chose avant ça, des étreintes, des apocalypses, des rédemptions, des univers et des résurrections. Les étoiles sont venues nous regarder mourir et elles reviendront lorsque le moment sera venu. En attendant chaque fois que nos mains s'effleurent, le monde tremblera comme si ce qui devait être était, jusqu'à la fin des temps.
En attendant, il me reste un sourire, un sourire de souvenirs, de ceux qui te rendent belle.