Présentée par Catherine Pilon, Alexie Lorca, Dominique Attia
MOTION présentée le 10 fevrier 2011 au CONSEIL MUNICIPAL de Montreuil
SOUTIEN AUX PARENTS D’ELEVES ET AUX ENSEIGNANTS
Aujourd’hui, à Montreuil comme partout dans notre pays, le gouvernement renonce à faire de l’’Education une priorité.
Le budget 2011 présenté par le gouvernement prévoit la suppression de 16 000 emplois au niveau national, dont 426 dans notre académie. Sur notre département, pourtant considéré comme un département en grande difficulté scolaire, ce sont 20 postes qui sont supprimés dans les écoles alors que l’on aura une augmentation de 2160 élèves, et 40 postes dans les collèges avec 1131 élèves en plus.
Alors que les effectifs d’élèves vont continuer d’augmenter et que la part du PIB
français destinée aux enseignements primaires et secondaires a diminué dans la période récente en passant de 4,5% en 1995 à 3,9% en 2006 , le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite reste la seule
priorité de l’actuel gouvernement.
Cette idéologie budgétaire vient d’ailleurs d’atteindre son apogée avec la mise en place d’une prime accordée aux recteurs (jusqu’à 22 000 euros) en fonction du nombre de postes qu’ils suppriment dans leur rectorat.
Les conséquences de cet étranglement budgétaire vont à nouveau se traduire très concrètement dans la vie quotidienne des établissements scolaires :
fermetures de classes, disparition des RASED, suppressions de places en maternelle, suppression de la formation professionnelle des enseignants, baisse des dotations des collèges et lycées, hausses d’effectifs dans les classes, régression de la scolarisation des enfants porteurs de handicap… La liste est longue des dégradations qui vont plus encore remettre en cause le principe de l’égalité devant l’éducation.
Les effets de cette politique se font déjà lourdement sentir dans notre ville, où nombre d’enseignants absents ne sont pas remplacés, ce qui constitue de vraies difficultés pour les familles qui sont obligées de garder leurs enfants « au pied levé », devant parfois renoncer à leur journée de travail.
Ainsi, la semaine précédant les vacances de Noël, sur un secteur de 23 écoles, 12 écoles ont eu à connaître des absences d’enseignants non remplacés.
Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et qui traite la situation des élèves en grande difficulté.
D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que le
service public d’enseignement remplisse les objectifs d’une École démocratique
et ambitieuse pour chaque jeune de notre ville et au-delà, de notre pays.
À l’instar d’autres collectivités, la ville de Montreuil, avec ses 46 écoles, se
démène pour construire, entretenir, rénover, dans des conditions budgétaires difficiles, afin d’atténuer les effets de la ségrégation territoriale, et permettre
aux enfants d’être accueillis dans les meilleures conditions. Hélas, les politiques
gouvernementales ne suivent pas, voire même vont à l’encontre des efforts
déployés par les villes.
C’est pourquoi, le conseil municipal de Montreuil, réuni en sa séance du jeudi 10 février 2011 , a voté à l’unanimité :
-demande les moyens en enseignants permettant d’assurer la continuité du service public d’enseignement dans les écoles de la ville.
-soutient les étudiants en responsabilité dans les classes, dans le mouvement qu’ils mènent pour être payés d’un travail qu’ils
accomplissent depuis 4 mois.
-apporte son soutien aux parents d’élèves et aux enseignants montreuillois dans le combat légitime qu’ils mènent contre l’injustice territoriale qui frappe l’Ecole publique.