Lors de l’émission « Paroles de Français » diffusée sur TF1 mercredi 10 février, Nicolas Sarkozy s’est dit «opposé à la taxation des plus values sur la résidence principale ».
La proposition consistait à imposer les plus values réalisées sur les résidences principales lorsque les ventes dépassent 1,2 millions d’euros, afin de palier la perte de recettes issue de la suppression de l’ISF.
Ce projet émanait d’un rapport défendu par le député UMP Jérôme Chartier et avait provoqué une levée de bouclier des professionnels immobilier, de l’opposition et surtout d’une grande partie de la majorité.
Pourtant l’idée lui avait été soufflée par Nicolas Sarkozy lui-même.
« Quand vous achetez un appartement, quand vous achetez une maison, la plus-value est réalisée au moment où vous la vendez. C’est à ce moment-là qu’il faut taxer, pas au moment de la détention » déclarait-il le 13 janvier dernier.
Malgré, hier soir, il a dit non. « C'est une voie que je ferme » a-t-il énoncé. Et d’affirmer que la raison de ce revirement est « assez simple » :
«les gens, leur rêve c’est d’être propriétaires. On se dit, si demain je tombe malade ou si je perds mon emploi, déjà si je suis propriétaire de mon appartement, au moins je serai pas mis dehors ».
Le projet était également peu compatible avec la volonté présidentielle d’une « France de propriétaires ». Et c'est ce que Nicolas Sarkozy a expliqué aux Français : « Quand on vend un logement c’est pour en acheter un plus grand, avec l’arrivée d’un enfant par exemple, et naturellement, c’est la plus-value qu’on fait qui permet d’acheter ».