– la journée mesure l’infini –
dans le lieu en apposition
trace la silhouette
d’un trajet
ombre portée d’une étendue
la projection des mots est un dehors
partie supérieure vitrée
qui offre le visage
d’une déprise
il regarde la parole s’éloigner
allongé sans connaissance
mesure comble –
somme de « reste »
l’immobilité proche de la fin
intensité du parcours d’échouage
sans main
il ne mange pas dans sa mémoire
effacement lustral de la contenance
par transfusion d’eau
– l’obscurité se renverse –
une enfance hors miroir
corde tendue –
traverse à plat
l’innommable
Olivier Goujat, Le nom du vide, avec des gravures de Monique Toupin
Editions Isabelle Sauvage, 2010, pp. 16 et 17 (livre d’artiste, 75 €)
Articles d’Olivier Goujat dans Poezibao :
« Au pli du dialogue » (sur Edmond Jabès, 1, 2 et 3 avec pdf intégralité de l’article),
Seul le renversement, un livre de Michèle Cohen-Halimi sur Claude Royet-Journoud,
Jean Daive, Anne-Marie Albiach l'exact réel, une présentation des éditions Isabelle Sauvage
Note de lecture de Le Nom du vide par Didier Cahen
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